L’hiver n’en finit plus de durer, chaque pas à l’extérieur est un supplice, on a envie de rester bien au chaud chez soi ou au bureau… Mais, attendez, il fait également froid dans le bureau ?! C’est le sujet d’une nouvelle étude expliquée par le site néo-zélandais 1News : les femmes ont plus souvent froid que les hommes lorsqu’elles travaillent, et apparemment, c’est physiologiquement normal.
Les femmes produisent moins de chaleur que les hommes
Nous serions donc des frileuses ? Peut-être, mais rien de péjoratif, puisque ce n’est pas de notre faute : nous sommes (le plus souvent) plus petites, et avons (généralement) moins de muscles et plus de graisses. Or, les muscles produisent plus de chaleur : lorsque les hommes sont confortables avec une température de 22 degrés, la gent féminine préfère qu’il fasse autour des 25 degrés. Dur de concilier ces faits avec la préconisation de 19 degrés en intérieur par Emmanuel Macron, après tout, c’est fini l’abondance… Ben oui, mais j’ai encore froid.
Du sexisme lors du choix de la température des bureaux
Ô surprise, cette étude nous apprend également que la température des bureaux est traditionnellement choisie d'après la sensibilité masculine. La formule mathématique utilisée pour régler la chauffage ou la climatisation est calquée sur un homme quadragénaire de 70 kilos. Une référence respectée par les bâtiments du monde entier, qui date pourtant des années 60 selon des chercheurs de l’université de Maastricht (Pays-Bas), et qui n’a jamais été modifiée. Boris Kingma, co-auteur de l’étude, appelle donc à « mettre fin au complot arctique dans les bureaux ». Merci Boris, il était temps.
Un effet sur la productivité des femmes au travail
Encore une étude bien malheureuse pour nous autres, cette fois-ci par l’université de Cornell, aux États-Unis : avoir froid, cela n’est pas anodin sur notre capacité à travailler et à réfléchir. Les employé.es commettent en effet 44% d’erreurs en plus lorsqu’il fait 20 degrés, et sont deux fois moins productif.ve.s. Le corps dépense plus d’énergie pour tenter de se réchauffer, et paf, on se déconcentre.
Le comble de cette histoire, c’est qu’en augmentant la température, l’accroissement de la productivité permettrait à l’employeur d’économiser 2 dollars par employé.e et par heure. C’est en tout cas la conclusion à laquelle est parvenue l’équipe de recherche. Pas top pour la consommation d’énergie, certes, mais des éléments intéressants pour quiconque se préoccupe du bien-être des femmes au travail.