#ÀNotrePlace, le mouvement Ni Putes Ni Soumises dévoile sa nouvelle campagne et frappe fort en s’attaquant au fléau du harcèlement de rue. Dans une vidéo immersive sans trucage, nous suivons Antoine, 23 ans, dans la peau d’une femme le temps d’une journée.
« Pour pouvoir comprendre le quotidien des femmes, il faut pouvoir se mettre à leur place. » Antoine s’est prêté au jeu. Après des heures de maquillage et de transformation physique, il sort dans la rue sous les traits d’une jeune femme blonde, seule, se baladant dans Paris.
Le résultat est sans appel, mais malheureusement pas étonnant : la jeune femme est traquée, abordée, harcelée sans que personne ne se retourne ou ne s’interpose. « Avoir tous les regards sur soi c’est très déstabilisant pour une femme, enfin non, pour une personne en général », témoigne Antoine, « je ne pensais pas que ça serait à ce point-là. C’est choquant d’agir comme ça ». Choquant, mais si courant. Il est nécessaire de rappeler qu'une étude du Haut Conseil à l'Égalité entre les hommes et les femmes a montré que 100 % des utilsatrices des transports en commun ont déjà subi au moins un harcèlement au cours de leur vie.
Étonné par la récurence des remarques sexuelles et actions agressives par la gent masculine, Antoine a rapidement adopté une posture différente de celle qu’il a en temps normal. Voulant être plus discret, moins désirable, il s’est surpris à baisser les yeux. Une sensation désagréable et inconfortable pour une journée, mais qu’en est-il quand il s’agit d'une vie entière ?
« Mettez-vous à notre place, vous comprendrez » clôture Ni Putes Ni Soumises dans sa vidéo coup de poing.