bhvmarais-2-1200

« Honte à Shein » : des militants dénoncent la vente de poupées pédocriminelles avant l’ouverture au BHV

undefined undefined 4 novembre 2025 undefined 20h00

Jérémy Pennors

Une scène choc devant le BHVLundi 3 novembre, un petit groupe d’activistes s’est rassemblé devant les portes du BHV, mégaphones et pancartes à la main. Devant les passants médusés, une fausse scène de crime est dressée pour symboliser la complicité supposée de la marque dans des dérives pédocriminelles.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Brut. (@brutofficiel)

Arnaud Gallais, président de l’association Mouv’enfants, accuse Shein de commercialiser en ligne des poupées sexuelles reproduisant des corps d’enfants. Ces objets ne seraient plus accessibles depuis la France, mais resteraient disponibles à l’étranger, contournables via un simple VPN.

L’association réclame leur retrait immédiat de la plateforme et demande que les acheteurs soient identifiés et poursuivis, estimant qu’ils représentent un danger potentiel pour les mineurs.


La colère monte contre Shein et le BHV

Cette action intervient alors que le géant chinois de la fast fashion s’apprête à ouvrir son premier magasin français au sein de la célèbre galerie parisienne. Une implantation déjà contestée pour des raisons sociales et environnementales.

Mouv’enfants exige le retrait de Shein du BHV et dénonce l’inaction du gouvernement, accusé de se rendre complice du problème. Le ministre Roland Lescure a pourtant menacé la marque d’une interdiction en cas de récidive, mais les militants dénoncent une réponse jugée trop timide.

Plusieurs passants ont rejoint la mobilisation, découvrant pour la première fois l’existence de ces poupées. Pour beaucoup, c’est un électrochoc : la pétition lancée par Mouv’enfants a déjà recueilli plus de 15 000 signatures, tandis qu’une autre, contre le partenariat BHV–Shein, en compte plus de 115 000.


Un partenariat qui se fissure

La polémique prend de l’ampleur. Après Disneyland Paris, AIME, Culture Vintage ou encore Talm, plusieurs marques ont annoncé leur retrait du grand magasin parisien en signe de désaccord. Ce mardi 4 novembre, agnès b. a également confirmé la fermeture prochaine de sa boutique du BHV, une décision symbolique pour marquer son opposition à l’arrivée de Shein rue de Rivoli.

Le groupe asiatique, déjà condamné en France à 190 millions d’euros d’amendes pour pratiques commerciales trompeuses et non-respect de la législation sur les cookies, devra bientôt s’expliquer devant les députés.

En attendant, les militants promettent de poursuivre leurs actions tant que les produits incriminés ne seront pas définitivement retirés du site. Pour eux, la lutte contre l’exploitation et la sexualisation des enfants ne peut plus attendre.