« Allez viens ici je t’assure il fait moins chaud » n’est pas seulement un guet-apens plus ou moins habile pour obliger ton pote de se déplacer dans ton quartier. Selon une récente étude de l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme), les quartiers parisiens ont bel et bien des températures variées et on t’explique tout ça, histoire que tu puisses répondre en toute honnêté « non toi viens » ou « ok j’arrive ».
Les températures relevées au sol varient donc de quelques degrés, même d’une rue à l’autre ! Pourquoi ? En toute logique (désormais prouvée), les petites rues bordées d’immeubles grands et gros sont plus chaudes que celles proches de la verdure.
Le 1er août 2011, vers 22h par exemple, l’étude a recensé 21,5 degrés aux abords du parc des Buttes-Chaumont contre 25,8 degrés devant la gare de l’Est, à la même heure. Moins de 2 km séparent les deux points, pourtant 4 degrés modifient le mercure ! De quoi vouloir changer illico d’appartement.
APUR
D’ailleurs, la Mairie de Paris et l’Atelier parisien d’urbanisme ont créé une carte des « îlots de fraîcheur à Paris » où se réfugier cet été. Encore une fois, logique et sans surprise mais toujours bon à savoir, les espaces verts sont le Saint Graal de notre canicule pour espérer avoir un brin d’air frais.
Et à long terme ? Comme chacun sait (sauf peut-être les sept climato-sceptiques qui existent encore dans le monde), la température ne va cesser d’augmenter dans les prochaines années. Les spécialistes de l’APUR alertent donc les pouvoirs publics : il faut « privilégier les revêtements plus frais comme le pavé, le bois, le gazon, les couleurs claires ; ombrager les rues en plantant des arbres de manières stratégique, développer les murs végétaux voire même végétaliser les toits ou encore arroser les sols grâce à des brumisateurs ».
J’ajouterais proscrire les voitures, mais c’est un autre sujet. En attendant, vive les éventails !