JO 2024 : quand Paris se transforme en paradis pour vélo

undefined 9 août 2024 undefined 17h00

Clémence Varène

Il y a quelques mois, avant même de savoir vraiment ce qui nous attendait, on vous l’annonçait : Paris pendant les JO serait le moment absolument parfait pour se mettre à la petite reine. Et il semblerait qu’on ne se soit pas trompés dans nos calculs. En l’espace de quelques jours, la capitale est devenue un véritable paradis pour les amoureux du vélo. Un vrai bonheur pour les meilleurs des Parisien·nes (aka ceux qui font de la bicyclette) dont on espère qu’il ne se terminera pas de sitôt.


Tous à bicyclette

Nombreux étaient ceux qui s’attendaient à un véritable enfer pour se déplacer pendant les Jeux. Et ce à pied, en métro ou à vélo. Pourtant, dans la réalité, les faits sont tout autres. Personne dans les rames, des trottoirs désengorgés, et surtout une suprématie des vélos à faire pâlir les Pays-Bas. Et en même temps on pouvait s’y attendre, puisque le comité d’organisation l’avait annoncé il y a bien longtemps, les JO de Paris seraient les premiers 100% cyclables.

Une situation qui fait le bonheur des Parisien·es et des touristes, croyez-en notre expérience. Le boulevard Sébastopol, connu pour ses pistes cyclables beaucoup trop étroites par rapport aux nombres de deux-roues qu’elle accueille chaque jour, et où le nombre de vélos surpasse largement celui des voitures, est devenu un endroit calme, très loin du véritable concert de sonnettes en tout genre qu’il peut être parfois. Pareil boulevard Saint-Michel ou boulevard Magenta, où l’on a même atteint une sorte de miracle : (presque) plus de prises de bec entre les piétons et les vélos obligés de cohabiter.


Une situation à pérenniser d’urgence

Mais alors à quoi doit-on cette espèce d'Eldorado du vélo, cette parenthèse si appréciable ? Tout d’abord au départ en masse des Parisiens et des Parisiennes, qui ont préféré fuir la soi-disant folie des Jeux (et on les en remercie). Ajoutez à ça la disparition pure et simple des voitures dans plusieurs coins de Paris. Ensuite, aux très nombreuses infrastructures mises en place en prévision de ce moment. Des dizaines et des dizaines de kilomètres de pistes cyclables en plus, et d’incroyables parkings à vélos géants.

Enfin, au nombre absolument stupéfiant de vélos en libre-service disponibles dans les rues de Paris. Les vélibs fonctionnels se trouvent en un claquement de doigt à chaque coin de rue. Ce qui relevait il y a quelques semaines d’un défi quasi irréalisable est aujourd’hui devenu un jeu d’enfant, qui nous emplit de joie. La grosse incertitude maintenant consiste à savoir si toutes ces choses absolument incroyables vont subsister après la fin des Jeux paralympiques, ce que l’on espère fortement, ou si la capitale replongera dans son état vélo-esque un peu chaotique. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts.