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L’astuce pour booster ton CV sur la pile des recruteurs

Publié le 4 juin 2018 à 17h56

Modifié le 5 juin 2018 à 16h06

par Marie Tomaszewski

Vous croyiez cette partie du CV aussi utile que votre vieux téléphone Nokia, gardé dans votre placard du temps de la gloire de Diam’s "au cas où" et qui bientôt vous servira d’objet décoration vintage. Je veux parler des "expériences à l’étranger" bien sûr, que l’on finit toujours par intégrer dans la rubrique "hobbies" ou "centres d’intérêt" en se demandant si le fait d’être parti(e) aux îles Canaries va vraiment déclencher chez le recruteur une envie irrésistible de nous rencontrer.  


Eh bien figurez-vous que les expériences à l’étranger favoriseraient l’insertion professionnelle de retour au pays. Selon une enquête publiée par l’Observatoire Erasmus en 2017, 86% des apprenants de l’EFP (de l’Enseignement et de la Formation Professionnels) et 82% des étudiants ont le sentiment que leur taux d'employabilité augmente après un séjour à l’étranger.

Laura, étudiante en sciences de l’éducation à Lyon, partie étudier un an à Edimbourg en Erasmus, témoigne : « oui c’est sûr, tu l’utilises dans tes entretiens d’embauche. Tu dis que tu peux travailler dans un environnement international, que tu es bilingue, que t’as des compétences relationnelles, de savoir-être comme on dit, que t’as l’habitude de prendre des initiatives. Ça prouve que t’as de la maturité ».

Quand on lui demande si les recruteurs évoquent d’emblée son expérience acquise au pays des trèfles ou si c'est elle qui le glisse au cours de l’entretien, elle développe : « ça arrive qu’ils en parlent eux-mêmes en mode "moi aussi dans ma jeunesse j’ai fait mes études à l’étranger", sinon c’est moi qui le mentionne pour me la péter ! ». Elle avoue ne pas savoir si cela impacte réellement son obtention de stages, mais confirme qu’elle le valorise toujours dans ses lettres de motivation.

Alors, est-ce que les expériences à l’étranger (comprenant travail, études, bénévolat et voyages personnels) sont un véritable atout ? D’après l’Observatoire Erasmus, cela faciliterait non seulement l’embauche des étudiants (qui trouveraient un emploi au bout de 2,9 mois en moyenne, contre 4,6 mois pour ceux restés en France), mais leur assurerait également des salaires plus élevés (1480€ net par mois en moyenne, contre 1200€ pour des étudiants possédant le même diplôme restés en France).

Le lien de corrélation entre la variable mobilité et insertion pro est difficile à établir, car de nombreux autres facteurs rentrent en jeu dans la sélection d’un candidat, mais ce qui est certain c’est que le séjour à l’étranger est fortement valorisable au cours d’un entretien et permet de se distinguer. Acquisition de compétences techniques, d’autonomie, d’esprit critique, d’adaptabilité, de confiance en soi, d’ouverture d’esprit, de compétences linguistiques, les arguments qualitatifs ne manquent pas pour mettre en avant ses expériences à l’international, qui s’avèrent souvent aussi être les meilleures années étudiantes !

Up in the sky #flight #sky #blue

Une publication partagée par Adam (@adahrom) le

Vous savez ce qu’il vous reste à faire dans votre prochain CV pour tenter de décrocher le job ou stage de vos rêves. Cela vous évitera en plus de sécher à la question hyper pointue de l’examinateur sur le théâtre du XVIIe, que vous avez intégré à vos hobbies après avoir lu une pièce de Molière dont vous avez de vagues souvenirs.

P.-S. : vos vacances en famille à vous dorer la pillule au soleil, entouré de beaufs à crocs, ne sont pas FORCÉMENT à mentionner.

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