On parle ici d'un très vieux fantasme, celui de prendre notre vieillesse à revers. Un fantasme cinématographiquement réalisé dans L'Etrange Histoire de Benjamin Button et aujourd'hui testé scientifiquement. Sur des souris, d'accord, mais tout commence toujours avec des souris.
Et si la crême anti-rides devenait has-been dans les dix prochaines années ? Mieux : et si on parvenait à modérer (voire ralentir) les effets de la maladie d'Alzheimer, qui concerne aujourd'hui 900 000 personnes en France ? C'est le principal objectif d'une étude menée depuis de longs mois par Alkahest. Cette entreprise scientifique spécialisée dans le rajeunissement a, au cours de plusieurs essais médicaux, suturé deux souris entre elles, une jeune et une vieille, de sorte à ce que les deux bestioles partagent le même groupe sanguin. Et si la jeune souris a commencé à décliner, l'activité cérébrale de la plus vieille s'est faite plus intense, accélérant son rajeunissement. La clef de ce rajeunissement serait le plasma sanguin, le composant liquide du sang.
La seconde étape de cette étude consistait à prélever du sang humain chez des jeunes âgés de 18 ans et à l'injecter directement dans des souris de 12 mois, ce qui correspondrait à 50 années en âge humain. Des tests plutôt probants, puisque les souris en question ont immédiatement montré des signes de rajeunissement, avec une activité cérébrale comparable à celle d'une souris âgée de 3 mois. D'après Sakura Minami de chez Alkahest, « il existe désormais une preuve empirique que la transfusion sanguine est bénéfique aux individus » et une telle méthode pourrait rapidement être développée chez les humains. L'entreprise a d'ailleurs déjà lancé un essai de transfusion de plasma sanguin jeune sur des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Et si ceux-ci fonctionnent aussi bien que sur les souris, il s'agirait de l'avancée la plus considérable de ces dernières décennies dans le domaine de la médecine. To be continued.