« Tu as déjà réussi à prendre un Vélib’ toi ? » est une question récurrente depuis que l’opérateur Smovengo a repris les vélos en libre-service parisiens il y a presque quatre mois… et trop souvent, la réponse est « non, impossible » ou « nan, pas encore ».
Malheureusement (ou heureusement, ça dépend des points de vue), ce n’est pour une fois pas de votre faute. Si l’entreprise française affiche sur son site « un système de vélos en libre-service révolutionnaire », dans la vraie vie c’est tout l’inverse.
Au moins 40 velib essayés, 3 stations, pas un qui se décroche. Ça fait plusieurs semaines que c’est le même constat. Vous encombrez la voie publique, vous ne servez à rien, dégagez s’il vous plaît. #smoovengo #velibgate pic.twitter.com/gzfCcJ1lae
— Timothée Schmutz (@timotheeschmutz) 21 avril 2018
Bugs, retards, non-fiabilité, manque de vélos, incapacité à prendre un vélo, service client incompétent, les tarifs trop élevés… La liste des services défaillants est longue comme le temps d’attente avant de pouvoir monter sur un Vélib’ 2, c'est-à-dire plus ou moins infinie.
Bonjour @Velib. Ce matin, j'ai fait 6 stations, j'ai essayé de retirer un total de 36 vélos, aucun ne fonctionnait. Vous comptez faire quelque chose, ou on doit s'asseoir sur nos espoirs, à défaut d'une selle ? #velibgate
— Captain Pédant (@PuffintonHost) 19 avril 2018
Pour tenter de se justifier, le patron de Smovengo met en cause la grève de ses salariés depuis une dizaine de jours lors d’un entretien au Parisien. "Mieux" encore, il va jusqu’à mettre les usagers au pilori. « Nous ne pouvons pas enlever les vélos bloqués des bornes et derrière, des usagers raccrochent leur vélo à des stations déjà pleines. Il y en a même où il y a trois à quatre fois plus de vélos que le nombre de places prévues »… Soit.
Du côté des associations cyclistes, Paris en selle dit réclamer « en vain depuis janvier à rencontrer les responsables politiques de Vélib’ Métropole qui demeurent terrés dans le silence », alors même que tout le monde attend des réactions de leur part.
Vélib : la grève va continuer https://t.co/b7ZgGE97p9
— Paris en Selle (@ParisEnSelle) 26 avril 2018
Si tout Paris s’accorde à dire qu’on vit "un fiasco Vélib’", peut-être faut-il reconnaître un temps de transition compliqué pour s’installer au mieux dans la capitale ? Un temps de toute façon désormais trop long puisqu'il semble évident que quelque chose ne tourne pas rond… Plus personne n’attend les Vélib’, si ?
Fort heureusement pour vous, on prépare actuellement une jolie et complète carte des adresses où pédaler avec son propre vélo. Et c’est sans doute mieux ainsi maintenant.
Témoignages
Comme souvent, Internet est le reflet des mécontentements de la vraie vie. Alors pour que ce soit plus visuel, voici un petit florilège des témoignages des twittos sur leurs expériences Vélib'.
Pendant que les agents sont en grève, les vélos sont chargés comme du bétail dans des camions conduits par des intérimaires, en totale infraction au code du travail ! #velibgate #smovengo pic.twitter.com/gsHaJ5FcYs
— Agents Velib en grève (@smovengreve) 26 avril 2018
Plutôt qu’en retourner la selle, certains semblent tirer une croix beaucoup plus définitive sur ces vélos @Velib #velib #velibgate pic.twitter.com/MrfJgiyqgr
— failib' (@failib_) 21 avril 2018
«On a voulu faire trop vite et en trop peu de temps, dit-on au syndicat mixte. Il aurait fallu qu’ils aient une phase de test. Là, on teste dans les conditions du réel.» LOOOOOL #VelibGate.
— Cycloutron (@barzaz) 25 avril 2018
13/04 : «Chouette la nouvelle station est enfin ouverte rue Pelée ! ».... Sauf que depuis son ouverture il y a deux semaines, aucun velib n’a jamais pu y être retiré! Résultat : une accumulation de vélos dans tous les sens...@smovengo @velib2018 @VelibDeployment#velib #velibgate pic.twitter.com/JcCAzGQQb8
— Max HdCr (@Max_HdCr) 25 avril 2018