p41rnpb30o

Une majorité de femmes dans un groupe de travail le rend plus intelligent

Publié le 17 janvier 2019 à 16h41

Modifié le 17 janvier 2019 à 17h58

par Zoé Stene

« Plus il y a de femmes dans un groupe de travail, plus celui-ci est intelligent », voici la (non) surprenante conclusion d'Emile Servan-Schreiber, docteur en psychologie cognitive. On se tuait à vous le dire, voilà notre pensée enfin étayée ! Explications.

Dans son ouvrage Supercollectif, la nouvelle puissance de nos intelligences, paru en octobre dernier, l'expert (récemment sollicité par la CIA) nous livre ses conclusions étonnantes sur l'intelligence collective et nous révèle comment elle peut améliorer la rentabilité de l'entreprise ou sauver nos démocraties en danger. 


Plus on est mieux c'est, mais ça ne suffit pas...

Bien sûr, « la somme des contributions individuelles est plus importante que la somme des individus tout court », exprime Emile Servan-Schreiber à Madame Figaro, « mais il ne suffit pas d'être ensemble pour collaborer efficacement », précise-t-il. « Pour être intelligent, le groupe doit être organisé et faire preuve de diversité – d'opinion, entre autres – et d'indépendance. »


Le groupe possède son propre QI

Le QI du groupe n'est pas l'addition des QI individuels qui le composent, il possède sa propre intelligence. L'idée, comme pour une équipe sportive, est d'arriver à faire matcher différents éléments, bons et moins bons, pour les faire fonctionner entre eux.


Plus il y a de femmes dans un groupe, plus il est intelligent

Grâce à leur intelligence émotionnelle, les femmes semblent avoir les qualités nécessaires pour tirer le groupe vers le haut en l'aidant à mieux réfléchir. En effet, « Généralement, les femmes communiquent mieux, ont une écoute plus riche, plus bienveillante, une capacité à deviner les émotions des autres, à se mettre à leur place, à comprendre les non-dits. Elles savent aussi respecter le temps de parole de chaque individu », explique l'expert.

Et il semble que l'influence positive des femmes se retrouve même sur le marché boursier ! C'est le professeur Michel Ferrari (à la tête de l'Observatoire Skema de la féminisation des entreprises) qui en a fait l'expérience. En 10 ans, alors que le CAC 40 perdait 4%, son portefeuille boursier composé de 15 sociétés du CAC 40 où au moins 35% des managers sont des femmes a gagné 60%.

Pour ceux qui doutaient encore...

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
dkdd

La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


À LIRE AUSSI