Dans la nuit de dimanche à lundi, un collectif anonyme a apposé des larmes rouges sur la gigantesque fresque de Shepard Fairey aka Obey, ainsi qu'un hashtag : Marianne Pleure.
C'est la plateforme militante Hiya!lancée ce mois-ci qui a révélé l'action lundi matin. L'égérie républicaine pleure depuis des larmes rouge sang, et les trois mots de la devise nationale "Liberté, Égalité, Fraternité" ont été barrés de jets de peinture blanche. Le collectif anonyme a également apposé un hashtag sur l'œuvre : #Mariannepleure. Ce hashtag a été lancé par le projet de mouvement citoyen Concorde comme un « appel à la résistance citoyenne et artistique », et a été diffusé par Hiya!. Il compte une trentaine de signataires, dont des graffeurs, des musiciens (et notamment le chanteur Abd Al Malik) mais aussi des activistes comme Almamy Kanoute du collectif Justice pour Adama.
Le projet Marianne Pleure dénonce une« République en deuil » : «L’intérêt particulier prime sur l’intérêt général. La liberté de manifester est remplacée par la peur du LBD. La liberté d’expression nous impose de flouter le visage de "ceux qui nous protègent". L’état d’urgence est devenu la norme, surveiller et punir sont en passe de devenir l’alpha et l’oméga de l’action politique. », déplore le collectif, qui appelle à lutter contre les violences policières, le détournement de la laïcité et les « inégalités en tous genres ». Le collectif à l'origine de l'action a également publié un texte pour l'expliquer, dans lequel il appelle à "ouvrir les yeux" :« on le voit comme une larme rouge au milieu de la peinture : la république est morte. Qu’elle crève, et enterrez-vous avec. Donnez donc en pâture aux vers de terre votre liberté sous surveillance, votre égalité a taux variable et votre solidarité d’entre bourgeois. ».
Cette action choc et le projet dans son ensemble s'inscrivent dans un contexte houleux de vague de contestations liées aux projets de loi "sécurité globale" et "contre les séparatismes". Pour en savoir plus sur Marianne Pleure, c'est par ici.
Avec l'arrivée du soleil et l'approche des grandes vacances, on rêve d'ailleurs. Pour voyager tout en restant dans la capitale, on vous a concocté une liste do braziou ! Voici les meilleurs restaurants brésiliens de Paris, à déguster sans modération.
Mexicaine, grecque, italienne, thaïlandaise... Paris regorge de cuisines singulières venues des quatre coins du monde. Et quand on rêve d'une petite escapade gastronomique, le Brésil et ses plats riches et goûtus nous vient tout de suite en tête. Alors, tenté·e ?
Gabriela
En poussant les portes vertes de Gabriela, on entre dans une véritable jungle urbaine. Le restaurant-épicerie s'illustre telle une favelas, haute en couleur et en saveur. Sur place ou à emporter, on déguste par exemple le fameux Feijoada,plat national brésilien à base de porc, haricot noir, riz et chou vert, ou le Vatapá, une crème au lait de coco, gingembre et épices accompagnée de gambas sautées. Pour les petites faims ou en entrée, on retrouve une multitude de "Petiscos" comme les frites de manioc (Mandioca frita), ou les célèbre petits pains au fromage (pão de queijo).
Envie de chaleur ? Brasileirinho fait monter la température, ambiance carnaval de Rio. Entre tradition et innovation, les classiques (revisités ou non) de la cuisine brésilienne sont tous à la carte. Pas de lianes ou de sables d'Ipanema pour la décoration, mais le soleil est bien dans les assiettes. Le petit plus : le week-end, des musiciens locaux assurent le show.
Ce petit restaurant importe la chaleur brésilienne avec sa cuisine traditionnelle et ses sons dansants. On retrouve la lambada dans les assiettes : des couleurs, des saveurs, des assiettes généreuses. Ne comptez pas sur le décor épuré et ses canapés chesterfield pour vous faire voyager en Amérique du Sud, tout se passe en cuisine !
Pour leur premier resto, Lucas Baur de Campos et Ninon Camille Lecomte, couple franco-brésilien, avaient un objectif : « Mettre à l'honneur la culture du bœuf cuit au BBQ comme ils font en Uruguay notamment ». Originaires du sud du Brésil, à la frontière entre l'Uruguay et l'Argentine, les deux cuistots voulaient ramener à Paris ce côté « feu de bois, BBQ»qui manque à notre cuisine parisienne. L'idée ? Utiliser des produits locaux et y apporter une touche brésilienne, uruguayenne et argentine. Simple, efficace et terriblement goûtu. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur page Facebook.
À la recherche d'un restaurant de viande à volonté ? Votre investigation prend fin ici. Chez Rodizio, la viande, c'est sacré. Il vous faudra vous rendre à Colombe pour profiter de ces mets grillés à la broche : rumsteack, poulet, agneau... Tous les viandards seront à coup sûr comblés. L'expérience culinaire brésilienne s'accompagne d'une explication autour du rodizio, qui vient du verbe "rodar" en portugais qui signifie "tourner". Ah oui, dernière info mais pas des moindres : ce restaurant brésilien est aussi halal.
Direction la Rive Gauche pour profiter de plats gourmands et de soirées festives. Au menu, des tapas à partager, mais aussi des plats individuels traditionnels : Feijoada, Maoqueca de Camarao, Xinxim de Galinha et on en passe. Des noms exotiques qui, on vous l'assure, vont vous faire saliver et qui s'associent à merveille avec la musique live et les soirées DJ régulièrement organisées.