C’est le nouvel objectif d’Île-de-France Mobilités (IDFM) : rendre le métro accessible à tous, et en particulier aux personnes à mobilité réduite (PMR). Une mesure qu’on ne peut que soutenir, tant prendre les transports en commun est pour l’instant un cauchemar pour les personnes concernées, mais qui, malheureusement, nécessite pour sa mise en place des travaux d’une envergure colossale, qui pourraient durer plus d’une décennie. Et la première ligne qui pourrait enfin passer à l’ère de la modernité et de l’inclusivité ? La 6.
Une ligne en avance sur son temps
C’est la première pierre d’un chantier qui s’annonce titanesque. Le 13 février dernier, lors du Conseil de Paris, la ville a acté le financement d’un projet d’étude, pour envisager une transformation de la ligne 6 qui traverse la capitale d’est en ouest. L’objectif de cette concertation est simple : s'intéresser à la faisabilité d’une mise en accessibilité totale ou partielle de toute cette portion du réseau de transports en commun parisiens. Avec un million d’euros en poche, les experts auront jusqu’en 2026 pour donner leur avis sur le sujet.
Métro de Paris : voici le plan des stations accessibles aux personnes à mobilité réduite. Une image vaut mille mots #accessibilité (via @apfhandicap) pic.twitter.com/k71mmcKTO9
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Mais alors, pourquoi ce choix de la 6, qui relie actuellement la place de la Nation à celle de l’Étoile, me direz-vous ? Eh bien car c’est, selon la Mairie de Paris et plus précisément Lamia El-Aaraje, adjointe d’Anne Hidalgo en charge du handicap et de l’urbanisme, une priorité. Et pour cause, la ligne compte 13 stations aériennes (sur 28), plus facilement transformables, dessert un certain nombre de lieux touristiques majeurs de Paris, et présente un certain nombre de correspondances avec des lignes déjà accessibles aux PMR, comme le RER A, le B, ou la 14.
Un sacré chantier
À l’issue de ces premières concertations, si le projet est estimé réalisable, il ne devrait cependant pas voir le jour tout de suite. En effet, suite à cette première année d’études, il faudra compter entre 3 et 5 ans pour concevoir les plans et obtenir les autorisations nécessaires, avant d’entamer la phase de travaux qui, elle, devrait durer une bonne dizaine d’années, et ce rien que pour la ligne 6, encore une fois.
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— Le Gorafi (@le_gorafi) October 31, 2024
Des délais colossaux qui indiquent que l’intégralité du métro ne devrait pas devenir accessible du jour au lendemain. Surtout si l’on considère que ces travaux, rien que pour une ligne, chiffrent entre 660 et 850 millions d’euros. Une somme absolument astronomique, à multiplier par le nombre de lignes à moderniser. Cependant, on tient à rappeler qu’au sortir des JO, Valérie Pécresse, présidente d’IDFM, s’était engagée à fournir un tiers de ce montant. Bon, plus que 566 millions à trouver !