A l'occasion de sa traditionnelle couverture de la personnalité de l'année, le Time magazine désigne "les briseurs de silence". Ces hommes et ces femmes qui ont su braver les interdits avec courage pour dénoncer le harcèlement sexuel.
Cela ne vous aura sans doute pas échappé, l'année 2017 a été particulièrement entaché par l'affaire Weinstein. Des histoires d'abus sexuels à répétition qui auront permis de libérer la parole des victimes, notamment grâce aux mouvements massifs sur la toile. Comme un juste retour des choses, l'hebdomadaire américain met à la Une les premières personnes à avoir osé briser l'omerta. La couverture met en avant 6 personnalités, comme la chanteuse Taylor Swift, l'actrice Ashley Judd ou encore l'ex-employée d’Uber Susan Fowle.
The Silence Breakers are TIME's Person of the Year 2017 #TIMEPOY https://t.co/mLgNTveY9z pic.twitter.com/GBo9z57RVG
— TIME (@TIME) 6 décembre 2017
Lorsque l'on regarde avec un peu plus d'attention la photo, on peut remarquer un coude en bas à droite. Pour Edward Felsenthal, rédacteur en chef de l'hebdomadaire, cela n'est pas dû au hasard. Ce bras symbolise toutes les personnes, hommes comme femmes, qui ne se sont pas encore fait entendre par peur des représailles. "L'image que vous voyez partiellement sur la couverture est celle d'une femme à qui nous avons parlé, qui travaille en tant que personnel de santé au centre du pays et qui ne se sentait pas à l'aise de se montrer sans risquer de perdre son gagne-pain." explique le journaliste dans un article. Une initiative saluée par les internautes.
My absolute favorite part of this @TIME cover is the unnamed elbow in the lower corner. She's everyone else. That's our arm.
— 1ChanceFancy (@1ChanceFancy) 6 décembre 2017
We all made the cover.#silencebreakers pic.twitter.com/wXDa41skka
Les hommes militants ne sont pas en reste. On peut notamment retrouver l'acteur américain Terry Crews, victime lui aussi d'une agression sexuelle l'année dernière. Des personnes venant de tous les secteurs : média, politique, culture, divertissement... aucun milieu n'est épargné. Tous « font partie d’un mouvement qui n’a pas de nom formel. Mais ils ont une voix » explique le Times dans ses colonnes.