Dans une autre vie d'étudiant ou dans ta vie actuelle, toi, être effrayé par la solitude (ou par un loyer exorbitant), tu as eu un coloc'. Et, même si dans le fond tu gardes de bons souvenirs de l'expérience, tu ne la reproduirais pour rien au monde. Parce que ton coloc', il faut bien l'admettre, était quand même un peu chelou.
Le bruyant
Il existe des gens qui ne supportent pas le silence. Ton coloc' en est et te le fait partager. De ses goûts musicaux à ses ébats sexuels en passant par ses goûts cinématographiques, tu as pu te pencher sur les affres les plus profondes de sa vie sans même avoir eu besoin de lui poser des questions.
La larve
Etendu sur le canapé de ce qui vous sert de pièce commune, il rôde. Quand tu rentres du taff, il rôde. Quand c'est le week-end et qu'il fait beau, il rôde. Bédo à la main, unique slip en guise d'accoutrement, il rôde, éternellement. Ton coloc' fait partie de cette nouvelle catégorie de personnes qu'on appelle les indépendants. Il "bosse" directement de chez lui. De chez vous, du coup. Quand tu te lèves, le matin, en revanche, il pionce. C'est déjà ça.
Le type un peu collant
Tu t'apprêtes à sortir mais une voix t'arrête net. « Tu vas où ? », ton coloc' te demande, comme il l'a fait la semaine dernière et le jour de l'anniversaire de ta meilleure pote. Cette envie de fusion, quoique flatteuse, te fait comprendre qu'il y a méprise. Tu voulais un coloc' : quelqu'un avec qui partager ton loyer. Pas un nouvel alter ego.
L'inventif
Créatif, adepte des grandes manip' pour petits endroits, ton coloc' est capable d'optimiser l'espace. Par exemple, cet été, il a même été capable de rivaliser d'inventivité pour assouvir vos envies de baignade.
Le maniaque
Tu te considères comme plutôt ordonné. Pas outrageusement maniaque, juste ce qu'il faut d'organisé pour que toutes les affaires soient à leur place et que tout soit propre. Ton coloc', lui, est ce qu'on pourrait qualifier d'obsédé du ménage. Attention : pas celui qui veut simplement que tout soit clean. On parle de celui, plutôt, qui nettoie de nouveau la table après que tu viens de le faire. De celui qui passe l'aspirateur le matin et le soir. Celui qui range les épices par ordre alphabétique. Après tout, laisse-le, si ça peut le calmer.
L'amoureux
Pour peu que tu aies envoyé des signaux ou que ton sex appeal ait porté ses fruits, ton coloc' t'a fait sa décla'. Cool : votre antre commune a peut-être permis, le temps d'une nuit ou d'une prochaine vie, de faire éclore un amour accessible. L'avantage, c'est qu'il sera inutile de demander « on va chez toi ou chez moi ? ». Si le lendemain matin on regrette, c'est un peu plus gênant.
Le bavard
L'ennui, avec les gens bavards, c'est que vouloir discuter part d'une bonne intention : celle de partager. On ne peut donc pas les blâmer. Malgré tout, cette petite voix de ton coloc' qui tient à te raconter l'intégralité de sa journée a tendance à te taper sur le système. Ton coloc' y va de son commentaire sur l'absolue intégralité de vos vies partagées, de la TV aux dîners. C'est fatiguant. Pour ce genre de problème, on n'a pas de solution. Il fallait être plus vigilent sur ta sélection. Déso.