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En pleine crise du logement, plus de 250 000 logements inoccupés à Paris

undefined undefined 14 novembre 2024 undefined 13h00

Clémence Varène

Se loger à Paris, c’est la guerre. Impossible de trouver des apparts sympas, fonctionnels, qui disposent à minima de l’espace suffisant pour mettre un lit et de l’eau courante. Et alors, quand en plus on considère que 19% du parc d’habitation de la capitale ne compte que des logements inoccupés, c’est un peu à devenir fou. Mais comment s’explique cette vacance de l’extrême ? Et quelles sont les potentielles solutions ? On vous dit tout.


Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne

Selon l’Apur, on retrouve donc dans la capitale 19% d’habitations inoccupées (contre 8% dans le reste de l’Île-de-France). 10% inscrits comme résidences secondaires, et 9 comme “logements vacants”, c'est-à-dire totalement vides. Et globalement, dans un cas comme dans l’autre, les conséquences sont les mêmes pour ces apparts : ils ne servent à rien. Ces biens gâchés se trouvent principalement dans le centre de Paris, ainsi que dans le deuxième cercle d’arrondissements : les 5e, 6e, 7e, 8e, et 10e (où l’on retrouve tout de même 13% de vacance).

carte logements inoccupés vacants paris le bonbon apur
© Apur

Et visiblement, la situation n’est pas près de changer parce que ce nombre augmente en moyenne de 7000 adresses supplémentaires par an. En 2023, on comptait par exemple 128 000 logements vacants depuis plus d’un an, dont 70% construits avant 1914, et 35% sans confort sanitaire. Ce sont donc des apparts qui nécessitent un certain nombre de travaux avant d’être mis en location, pour respecter les normes. Or entre les flemmards et ceux qui n’ont pas les moyens, forcément, ça traîne.


Une solution radicale

Pour remédier à cette situation assez désastreuse pour l’attractivité de la capitale : augmenter les taxes sur les logements vacants pour les propriétaires, afin de les inciter à louer. Car pour l’instant, 60% du parc locatif parisien appartient à des gens qui possèdent 5 biens immobiliers ou plus, et n’ont donc pas forcément besoin de louer leurs appartements ou de faire le nécessaire pour, d’un point de vue financier en tout cas.

Pour mettre fin à tout ça, Jacques Baudrier, adjoint PS de la ville au logement, a une situation toute trouvée : doubler, voire tripler la taxe sur les logements vides ou sous-occupés. Une mesure qui permettra de rapporter plus de 300 millions d’euros à l’État. Un changement déjà mis en place dans certains pays comme la Belgique, le Canada ou l’Espagne, avec des résultats plus que satisfaisants. Une hausse qui permettrait de remettre environ 100 000 logements sur le marché. On attend quoi ?