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Pourquoi on est contre l’essor du fatbike à Paris

Publié le 26 septembre 2024 à 20h00

Modifié le 27 septembre 2024 à 11h42

par Clémence Varène

Les vendeurs de vélo sont unanimes, depuis quelque temps, le fatbike est devenu LA référence en termes de vélo à assistance électrique (VAE). Et pour ceux qui ne connaîtraient pas ce petit nom plein de charme (ou pas), il s'agit de ces énormes deux-roues à pédales, au profil proche de celui d’une Harley Davidson, reconnaissables à leurs pneus énormes et à leur cadre massif. Et ces inventions bien particulières pullulent comme des zombies un soir de pleine lune. Mais est-ce que c’est vraiment une bonne nouvelle ?


Un attrait indéniable

Bon, avant de devenir trop désagréable, on tient tout de même à dire qu’en toute objectivité, on peut reconnaître l’attrait d’un tel engin. Pour commencer, l’électrique, peu importe la forme qu’il prend, c’est un véritable confort en plus, surtout quand il est question de se faire le boulevard Magenta tous les jours. 

Ensuite, les énormes pneus permettent une meilleure adhérence à la chaussée et un meilleur équilibre, ce qui permet au véhicule d’être tout aussi stable même par temps de pluie, et ça, on ne peut pas le dire de tous les vélos. Ajoutez à ça un système de freinage souvent hyper efficace, et ça devient votre meilleur allié face aux contraintes météorologiques.

À garder en tête tout de même que ces petits mastodontes coûtent (très) cher, puisqu’en moyenne, il faut compter entre 1000 et 2000€ pour un modèle standard, plus dès qu’il s'agit de rajouter des options et des gadgets. Un prix très élevé que certains compensent un peu grâce aux nombreuses aides à l’achat. Mais est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?


Un vélo, vraiment ?

Voilà, maintenant qu’on a été sympa, il est temps de passer aux choses sérieuses, en commençant par le commencement : les fatbikes n’ont de vélo que le nom. C’est dit. À partir du moment où, sur certains modèles, le pédalage n’est qu’optionnel tant que la batterie est chargée, on se demande vraiment ce qu’ils font à partager nos pistes cyclables.

Si ces engins de mort sont normalement limités à 25 km/h, sous peine d’amende, beaucoup s’amusent à traficoter leurs petits moteurs pour pouvoir gagner du temps. Ils se transforment alors en boulets de canon sur la piste cyclable, dépassant en frôlant sans aucun scrupule les pauvres pédaleurs, en se mettant bien au milieu des voies, et en prenant toute la place.

Pour rappel, ce modèle de “vélo” a été créé pour les chemins forestiers de Scandinavie, ce qui nous laisse penser qu’il n’a pas vraiment sa place sur les petites pistes de Paris, surtout si c’est pour que ses usagers se transforment en pseudo-motards dangereux. Et on ne dit pas ça parce qu’on est jaloux, mais bien parce que c’est dangereux et rageant.

Alors oui, on est content quand le collègue du bureau (parce qu’on a tous au moins un collègue de bureau qui en a un) peut nous déposer un peu plus loin, il n’empêche que ces énormes machins qui vont vite, au même titre que les trottinettes électriques débridées, n’ont pas leur place sur nos belles pistes. Merci pour votre attention, et vive le vélo traditionnel !

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Végétalisation de 500 rues : les Parisiens appelés à voter pour ou contre

Publié aujourd'hui à 09h30

par Lucie Guerra

Plus d’espaces verts dans les rues de la capitale ? Ça va être à vous d’en décider très prochainement. Le 23 mars prochain, une troisième votation citoyenne va être organisée par la Ville de Paris et la maire, Anne Hidalgo, afin de statuer sur la végétalisation et la piétonnisation de plusieurs centaines de rues de la capitale. « On demande aux Parisiens s’ils veulent plus de nature en ville tout en interrogeant la place des piétons. Ce qui signifie diminuer la place de la voiture », a indiqué Patrick Bloche, premier adjoint à la Mairie de Paris au Parisien

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Près de 500 rues concernées

Après avoir consulté les Parisien·nes sur les questions des trottinettes en libre-service et la place des SUV dans la capitale, c’est donc une troisième votation sur la végétalisation de la ville qui va avoir lieu. L’objectif : que les habitant·es puissent s’exprimer sur la question "pour ou contre : végétaliser et rendre piétonnes 500 rues dans Paris, réparties dans tous les quartiers ?". Pour le moment, ces rues n’ont pas encore été déterminées : « Nous voulons les répartir, deux à cinq dans chaque quartier, en fonction des opportunités. 25% seront dans les quartiers populaires », a précisé Patrick Bloche. 


La possibilité de voter dès 16 ans

Une nouveauté majeure entre en compte cette année : tous les jeunes âgés de 16 ans à 18 ans pourront également se rendre aux urnes le 23 mars prochain pour faire entendre leur voix. Cela comprend donc les personnes nées entre le 23 mars 2007 et le 22 mars 2009, de nationalité française ou d’un pays de l’Union européenne, et habitant à Paris. Il est cependant nécessaire qu’ils s’inscrivent via un formulaire en ligne avant le 25 février. Si vous n'êtes pas encore inscrit·e sur les listes électorales, vous avez jusqu'au 26 février pour le faire !


Votation citoyenne
Dans tous les arrondissements
Dimanche 23 mars 2025
De 9h à 19h
Plus d’infos


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