On le sait, la capitale est légèrement asphyxiée. Que ce soit à cause des transports, des fumées industrielles ou du facteur humain, les sources de pollution sont nombreuses, et ce n’est pas une très bonne nouvelle pour nos petits poumons. Pourtant, depuis quelques années, il semblerait que, sans être optimale, la qualité de l’air s’améliore de plus en plus. C’est en tout cas le constat établi par Airparif sur la dernière décennie — voire même un peu plus —, et cette nouvelle nous met en joie.
Des Franciliens de moins en moins surexposés
Le dernier rapport publié par Airparif pour l’année 2023 (le bilan 2024 n’étant pas encore sorti) est plus que positif, personne ne pourra dire le contraire. Selon l’organisme, les taux de concentration de l’ensemble des polluants réglementés (le dioxyde d’azote, les particules fines, le benzène, le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone…) sont en baisse. Bon, exception faite de l’ozone, qui stagne depuis des années, mais on ne va pas gâcher le plaisir pour autant.
Niesamowita poprawa jakości powietrza w Paryżu.
— kowalskijanpl (@kowalskijanpl) January 18, 2025
Mniej samochodów, więcej infrastruktury umożliwiającej bezpieczne poruszanie się
na rowerze, więcej terenów zielonych.
Efekty są imponujące. https://t.co/nezWhOxBgw pic.twitter.com/oSJCJUG7IR
En résultent seulement 10 alertes pollution sur l’ensemble de l’année, le nombre de journées rouges le moins élevé en 10 ans. Et surtout une baisse considérable du nombre de Parisiens dont la santé est en danger à cause des polluants présents dans l’air. S’ils étaient 1,3 million à être surexposés au dioxyde d’azote en 2017, ce chiffre est tombé à un petit 5 000 en 2023, pour notre plus grand plaisir. Et, encore mieux, la capitale et ses environs ne comptent plus une seule personne exposée à un trop grand nombre de particules fines.
Une amélioration vouée à prendre fin ?
Cependant, encore une fois, si l’on note une véritable évolution positive de la qualité de l’air dans le ciel de la capitale — évolution pour laquelle on peut sans doute remercier Anne Hidalgo, au moins en partie —, le chemin reste encore long pour que l’air de Paris devienne respirable à 100%. Car si les concentrations de polluants sont repassées en dessous des seuils acceptés, ceux-ci ont été fixés en 2008 et sont actuellement en cours de révision auprès du Parlement européen.
Evolution de la qualité de l’air à Paris
— C'est vrai ça ? (@c_est_vrai_ca) January 19, 2025
Disponible sur notre site : https://t.co/Lh7CQ2ShM7 pic.twitter.com/4O5fv3uqLR
Il est donc fort probable qu’ils soient revus à la hausse dans les prochains mois, pour entrer en vigueur en 2030, replongeant ainsi l’Île-de-France dans le rouge de manière assez dramatique. Le nombre de victimes d’une surexposition à un air trop pollué passerait ainsi d’un mignon 5 000 à un impressionnant 4,5 millions selon les taux pour l’instant évoqués, voire à un énorme et dramatique 10,3 millions, si le Parlement décide de suivre les recommandations de l’OMS. Comme quoi, il ne faut jamais crier victoire trop vite…