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Le quartier du triangle d’or va subir une transformation massive

Publié le 26 février 2025 à 17h00

par Clémence Varène

C’est sans doute l’un des quartiers les plus luxueux de la capitale. Délimité par les avenues des Champs-Élysées, George-V et Montaigne, ce spot parisien pas comme les autres est réputé pour ses enseignes de haute couture, ses palaces à foison, et ses voituriers qui font le pied de grue toute la journée pour rendre service aux clients tous plus fortunés les uns que les autres. Pourtant, si le Triangle d’or fait briller les yeux des touristes à travers le monde, il manque cependant d’une touche de modernité, ce à quoi la Mairie d’arrondissement compte bien remédier dans les plus brefs délais.


Un quartier à remettre au goût du jour

Quand on se promène dans le 8e, au niveau des rues Marbeuf, François Ier, ou de l’avenue Montaigne, impossible de ne pas se laisser un peu éblouir par ces immeubles haussmanniens par centaines et leur pierre si reconnaissable. Pourtant, très vite, plusieurs constats s’imposent. Pour commencer, les voitures (le plus souvent des gros SUV dernière génération) roulent vite, très vite sur les pavés peu adaptés aux cyclistes. Et ces conducteurs n’hésitent en plus pas à se garer partout et n’importe comment, au même titre que leurs collègues les motards. Ensuite, les piétons sont souvent obligés de se déporter sur la chaussée, faute de trottoirs assez larges, envahis par des travaux. Enfin, toute la zone manque cruellement, mais alors cruellement, de verdure. Des petits détails qui pourraient paraître insignifiants, et qui, pourtant, aujourd’hui, font partie de certains des enjeux majeurs de la politique menée par la Ville de Paris. Et heureusement, grâce à la démarche municipale "Embellir votre quartier", la Mairie du 8e a certainement les moyens de remédier à tout ça.


Une transformation comme tant d’autres

En effet, pour mettre en place ces changements, Jeanne d'Hauteserre, maire de l’arrondissement, bénéficie d’une aide de 5,5 millions d’euros. Une sacrée somme, qui lui permettra de mettre en place différentes mesures, choisies parmi des centaines de projets après une année de concertations et de réunions dans les plus hautes sphères du système. L’idée générale retenue est simple : rendre les rues plus agréables, et plus “attachantes”. Pour cela, les trottoirs seront élargis rue Quentin-Bauchard et sur la place François-Ier. Plus de 50 arbres accompagnés de végétation basse seront plantés dans ces deux zones, mais aussi au niveau des rues François-Ier et Marbeuf. Une rue aux écoles sera instaurée rue Christophe-Colomb, pour garantir plus de sécurité aux plus jeunes. Enfin, de nouvelles pistes cyclables à double sens seront installées dans toutes les rues du triangle délimité par l’avenue Montaigne, la voie Georges Pompidou et l’arrière du Grand Palais. Ça nous donnerait presque envie d’aller faire un tour dans le 8e tout ça !

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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