« Utiliser le sport comme un outil d’empowerment », voici l'objectif de l'association Sine Qua Non. Ce samedi 9 mars, le collectif organise sa célèbre course, la Sine Qua Non Run. Un parcours de 6 ou 10 kilomètres où femmes et hommes défendent le droit des femmes à faire du sport « où elles veulent, quand elles veulent, dans la tenue qu’elles veulent et à la manière qu’elles veulent », indique Lucile Woodward, coach sportive et marraine de la course. Rendez-vous est donné place de la Pointe à Pantin (93) à partir de 18h pour une boucle le long du canal.
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« Se réapproprier la rue » grâce au sport
L’association Sine Qua Non est née en 2017, peu avant le début du mouvement #MeToo. À l’époque, Mathilde Castres, sa fondatrice, est victime de violences dans son milieu professionnel et parvient à surmonter le traumatisme par la course. Le sport est un « vecteur de messages positifs, fédérateurs », et permet de « renouer le dialogue », affirme Tiphaine Poulain, co-fondatrice. C’est la raison pour laquelle les deux femmes ont l’idée de créer une course annuelle pour mobiliser, sensibiliser et aider les femmes à trouver leur place.
Ce n’est que plus tard, en côtoyant nombre de femmes lassées d’être interrompues dans leur pratique sportive par des remarques, regards et gestes déplacés, que Lucile Woodward, alors coach sportive, proposera une nouvelle activité. Des "Sine Que Non Squad", soit une vingtaine de sessions running dans différentes villes de France (Paris, Rouen, Marseille ou encore Bordeaux), au cœur d’endroits « où tu n’irais pas en tant que femme », de manière à « se réapproprier la rue ».
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Courir en toute mixité
Des événements sous le signe de la sororité, mais l’association et ses membres tiennent profondément à leur déroulement en mixité. Lorsqu’interrogées sur la question, Lucile et Tiphaine répondent à l’unisson : « la réappropriation de l’espace public pour les femmes ne se fera pas qu’entre femmes. La majorité des hommes qu’on rencontre lors des runs sont dans cet esprit de bienveillance et de vivre-ensemble. C’est un enjeu de sécurité publique qui concerne tous les genres ». En 2018, la Sine Qua Non Run comprenait 25% d’hommes, contre 40% en 2023.
Par ses missions et à travers le discours de ses nombreuses ambassadrices, Sine Qua Non espère à terme marginaliser le sentiment d’insécurité des femmes qui font du sport. Chacun·e peut s’engager auprès de l’association pour participer, à son échelle. « On recherche toujours du monde, et dans plusieurs villes. Qu’il pleuve ou qu’il vente, la pratique sportive ne fait pas de pause », plaisante Tiphaine. Les inscriptions à la course de samedi sont toujours ouvertes, et prouesse technologique oblige, il est possible de suivre le challenge à distance, connecté à l’application Strava. À vos marques, prêt·e... Partez !
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Sine Qua Non Run
Le samedi 9 mars
Départ place de la Pointe - Pantin (93100)
Deux parcours : 6km et 10km
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Challenge strava
