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Ce symbole emblématique de la capitale nommé « citoyenne d'honneur »

undefined undefined 23 février 2025 undefined 08h30

Clémence Varène

En 2016, après Nelson Mandela, Hauwa Ibrahim ou le Dalaï-Lama, c’était le concept très général de biodiversité qui recevait le titre de citoyenne d’honneur de la ville de Paris. Et si, depuis le Conseil de Paris était revenu à des profils plus classiques comme celui de Paul Watson, rebelote en ce début d’année 2025, puisque ce n’est pas un humain qui a été nommé, mais bien un lieu, un symbole emblématique de la Ville Lumière. Un geste fort, qui remet une fois de plus le fleuve le plus célèbre de France sous les projecteurs.


Un hommage historique

Depuis les tout débuts de l'histoire de la capitale, alors que Paris n’était qu’un village s’étendant de part et d’autre de la Seine, cette dernière n’a eu de cesse de jouer un rôle majeur pour ses habitants. Source d’eau potable, voie de commerce, inspiration artistique pour tous les peintres du coin, elle s’est imposée au fil des ans comme l’un des éléments les plus importants et les plus symboliques de la capitale. On y retrouve régulièrement des archives et des objets témoins de l’évolution de la capitale, comme des armes romaines, des obus de la Seconde Guerre mondiale ou des Vélibs. Encore aujourd’hui, elle accueille tout le monde sur ses quais, sans aucune distinction, et a même participé d’une manière inédite aux JO 2024. Et c’est pour reconnaître une bonne fois pour toutes son rôle central dans l’histoire et l’identité de la capitale que le Conseil de Paris a voté le 12 février pour lui accorder un titre pas comme les autres : celui de citoyenne d’honneur.


Une reconnaissance essentielle

À travers cet hommage, la Ville de Paris espère renforcer la visibilité autour du fleuve, pour continuer les efforts de protection et de valorisation de la Seine. Une reconnaissance symbolique, qui pourrait peser en faveur de la reconnaissance juridique de ce symbole, et donc à une meilleure défense. En effet, en accordant des droits à la Seine, celle-ci pourrait accéder à plus de protection, comme des restaurations en cas de dommages environnementaux ou bien le droit à la conservation des espaces. Cette décision du Conseil de Paris survient quelques mois seulement avant que le fleuve ne s’ouvre à la baignade, ce qui devrait arriver dès l’été prochain. Comme quoi, quand Jacques Prévert écrivait en 1957 « La Seine c'est comme une personne », il n’avait pas complètement tort.