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Comment les vélos sont devenus un problème pour les bus à Paris

Publié le 8 février 2025 à 12h00

Modifié le 11 février 2025 à 09h55

par Clémence Varène

Des temps d'attente beaucoup trop longs, jusqu’à 30 minutes sur certaines lignes. Une allure moyenne de 8,85 km/h, contre 15 en 2000. Des véhicules bondés. Les raisons qu'ont les usagers des bus parisiens de se plaindre sont nombreuses. Trop nombreuses. Et que ce soit la Mairie de Paris, les associations d’usagers des transports, ou la région Île-de-France, ils s’accordent tous pour dire que, si les nombreux travaux de Paris sont en partie responsables, le vrai coupable reste avant tout le vélo.


Le bonheur des uns...

Depuis la crise du Covid, Anne Hidalgo et David Belliard, adjoint à la Mairie chargé des transports, ont œuvré jour et nuit pour faire de Paris la capitale du vélo. Des transformations drastiques qui font le bonheur des cyclistes, mais c’est à peu près tout. En effet, pour mener sa petite “vélorution”, la Ville de Paris n’a pas hésité à supprimer des couloirs de bus entiers, ou à imposer des changements de voie parfois un peu insensés à ces pauvres véhicules.

Selon les études, à l’heure actuelle, 80% des couloirs de bus sont encore partagés avec les vélos un peu partout dans Paris. Une situation extrêmement dangereuse, surtout pour les addicts du pédalage, mais également un gros facteur de ralentissement, puisque les bus sont obligés de s’adapter à l’allure du cycliste, sans avoir toujours la possibilité de le dépasser en toute sécurité. On observe donc un oubli et un rejet assez complet de ce moyen de transport, qui aurait pourtant tout pour être populaire.


Des changements à venir

Le bus, sur le papier, c’est super. C’est le seul mode de transport parisien 100% accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). C’est aussi l’un des plus écologiques, puisqu’à l’heure actuelle, la quasi-totalité des véhicules utilisés par la RATP sont électriques. Ils sont climatisés, et surtout moins chers que le métro. Pourtant, aucun Parisien digne de ce nom ne songerait à les emprunter pour aller au boulot.

Face à ce constat, les autorités compétentes ont jugé qu’il était grand temps de rectifier le tir, en redonnant au bus ses lettres de noblesse. Et c’est dans cette optique qu’une convention a été signée récemment entre la Ville, la région et la RATP, pour tenter d’améliorer le trafic des autobus. L’objectif est simple : fluidifier et améliorer leur circulation et leur qualité. Mais si la volonté de mieux prendre en compte ce mode de transport est donc évidente, pour l’instant, aucune mesure concrète n’a été annoncée. On espère simplement que les futurs changements ne se feront pas… au détriment du vélo !

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