Depuis le 17 juillet dernier, Paris-Plages propose de braver les fortes chaleurs en plongeant la tête la première dans le bassin de la Villette. Si cette grande nouveauté est considérée comme une mini-révolution pour des centaines de Parisiens en mal de mer, les Français, légalement ou non, ont toujours bu une tasse de Seine. D'ailleurs, il fut une époque où les gosses y apprenaient même à nager. Laisse-nous te montrer...
Aujourd'hui, nous prenons le train pour aller profiter d'un petit coin d'eau et de verdure en province. Eh bien par le passé, c'était l'inverse ! Tu as peut-être du mal à te l'imaginer, jeune contemporain, mais avant même que ta mère naisse, on venait barboter sur les quais. En 1913, un championnat de plongeon a même eu lieu à Paris !
Le photographe Maurice Viollet a capturé les moments des Parisiens qui, à cette époque, rivalisaient d'inventivité pour s'occuper l'été. Celui-ci fait par exemple une petite balade...
D'autres s'adonnaient plutôt à une moite petite sieste...
Mais les lieux de baignade ne sont à l'époque pas uniquement dédiés aux expériences peu communes : du XIXe au XX siècle, tout plein de guinguettes apparaissent sur les bords de Seine. On y vient alors boire un coup de vin blanc, draguer ou apprendre à nager à ses enfants. En 1945, le cœur de Paris ressemblait à une station balnéaire encore plus cool que les plages du Sud-Ouest. Regarde ça...
Comme un air de station balnéaire en plein cœur de Paris - 1946 pic.twitter.com/ueZ7qq1nhK
— Ina.fr (@Inafr_officiel) 17 juillet 2017
C'est seulement à partir de 1970 qu'il devient interdit de se baigner dans la Seine à cause de la pollution. Avant, pendant, et après la guerre, les baigneurs ont tous les âges.
Et il faut croire que Paris - Plages a toujours connu un raisonnable succès ...
Et que le lieu était déjà un hotspot de bronzage...
Finalement, rien n'a trop changé...
Baignade Villette : C'est ouvert depuis 35' - Déjà un succès. Emu du boulot accompli @Anne_Hidalgo @Celia_Blauel @FrancoisDagnaud pic.twitter.com/MiGBlLSzSq
— J-Francois Martins (@jfmartins) 17 juillet 2017
Série photos : Roger-Viollet / Maurice Branger