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Faut-il passer à la voiture électrique pour préserver l’environnement ?

undefined undefined 22 juillet 2020 undefined 17h51

undefined undefined 3 août 2020 undefined 14h45

La Rédac'

La voiture électrique est-elle plus écologique pour la ville ?

Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble... La vague verte des dernières élections municipales en est la preuve : depuis quelques années, les mentalités des Français évoluent. Ils se montrent plus disposés à préserver l’environnement et à favoriser les énergies renouvelables, plus enclins à mesurer leur consommation et plus exigeants. Dans ce cadre, la voiture électrique semble avoir une place toute trouvée. Est-elle pour autant la solution non négociable pour un environnement plus vert ? Faut-il opter, au moment de l’achat d’une voiture et de la souscription à un nouveau contrat d’assurance auto, pour une voiture électrique ou pour un véhicule thermique ?

Une consommation moins polluante

De toute évidence, une voiture électrique circulant sur route est moins consommatrice d’énergie qu’une voiture thermique. Elle dégage en effet considérablement moins de CO2 qu’un véhicule à essence ou à diesel. On estime qu’en circulation, un véhicule électrique dégage quelques particules fines dues à l’utilisation des freins, aux cahots rencontrés sur la route et à l’utilisation des pneus. Mais c’est considérablement moins qu’un véhicule essence ou diesel comme le montre le schéma de cette étude récente.

© iStock

Un cycle de vie optimisé

Plus étonnant, et contrairement aux idées reçues, la consommation d’une voiture électrique est rapidement moins polluante sur un cycle de vie entier au bout d’un certain nombre de kilomètres, même en tenant compte de la conception de la batterie : en France, une fois parcourus 12 000 kilomètres, la pollution dégagée par un véhicule électrique est moins importante que celle dégagée par un véhicule essence ou diesel.

Toujours sur un cycle de vie complet, en France, la voiture électrique dégage 55g/Km de CO2 tandis qu’un véhicule thermique dégage 253g de CO2/km (pour une essence) ou 233g de CO2/km (pour un diesel). Ce n'est pas un secret, la production de la batterie est bien évidement une source de pollution incontestable ; le fameux lithium, le principal composant des batteries électriques, essentiellement extrait de carrières en Bolivie, est un polluant notoire dont l’extraction nécessite des grandes quantités d’eau. Par ailleurs, il est malheureusement prouvé que la plupart des batteries sont conçues dans des conditions préoccupantes pour les droits de l’homme et de l’enfant. 

Un rapport d’Amesty International dénonçait en 2019 les conditions de conception des véhicules : « les véhicules électriques (…) ne sont pas aussi éthiques que certains constructeurs voudraient nous le faire croire » indiquait l’ONG. Les constructeurs sont donc appelés à d’avantage de transparence sur les conditions de travail tout au long de la chaîne d’approvisionnement des matériaux.

Une législation favorable

Sans perdre de vue ces considérations essentielles, le fait est que le véhicule électrique est considérablement plus avantageux pour l’environnement que son homologue thermique. Sans compter qu'à Paris, elle vous offre un passe-droit constant pour la circulation, ce qui n'est pas le cas pour toutes les voitures (on ne vise aucune voiture en particulier, surtout pas les diesels, mais un peu quand même). 

D’où une législation très favorable aux véhicules électriques : le fameux « bonus écologique » permet aux automobilistes de bénéficier de réductions très intéressantes sur l’achat d’un véhicule électrique (jusqu’à 7 000€ pour un véhicule de moins de 42 000€), qui revient donc presque moins cher à l’achat que son équivalent thermique. Prêt.e.s à sauter le pas ?