Le satellite français Gama Alpha contenant une voile solaire a été mis en orbite à 538 kilomètres de la Terre avec succès par un Falcon 9 de SpaceX, le 3 janvier dernier. Cette première mission, orchestrée par la start-up francilienne Gama, vise à tester le déploiement et le contrôle de cette voile, une étape décisive pour la démocratisation de ce nouveau moyen de propulsion spatiale non polluant.
Un mode de propulsion moins coûteux et non polluant
Les voiles solaires utilisent uniquement la lumière du soleil pour leur propulsion, supprimant ainsi la nécessité de transporter du carburant. Non polluantes, elles reposent sur une propulsion photonique, c'est-à-dire une pression produite par les photons lorsqu'ils rebondissent sur une surface réfléchissante.
C’est au printemps prochain que Gama Alpha, de la taille d’une boîte à chaussure, sera désorbité rapidement après le déploiement de sa voile avec un risque de débris considérablement minimisé. Selon Andrew Nutter, cofondateur de Gama, « dans l'espace, la pression radiative du Soleil permet une accélération constante. Le résultat ? Des missions 10 à 20 fois moins coûteuses ».
Gama Beta pour explorer l’espace lointain
La mission Gama Alpha sera suivie de Gama Beta avec une voile lancée à une altitude deux fois plus élevée, la faisant aller d’un point A à un point B. À terme, la start-up Gama s'associera à des agences spatiales et à des partenaires commerciaux pour débloquer un accès au deep space, à l'espace lointain. « Vers la Lune et pourquoi pas vers Mars ou Vénus », espère Louis de Gouyon Matignon, l’un des fondateurs de la start-up.
Alors même si nous sommes (très) loin de pouvoir visiter d’autres systèmes solaires, une chose est sûre, les voiles solaires représentent une avancée technologique prometteuse dans l’exploration spatiale.