C’est Flightright, leader européen en termes de droits des passagers aériens, qui s’est penché sur la question, comme tous les ans, afin de dévoiler quels sont les aéroports avec le plus fort taux de retard et d’annulation de vols. Et une chose est sûre, la France, et surtout Paris, ne s'en tirent pas bien du tout.
Le mauvais élève
Les fêtes de Noël arrivent, et beaucoup se préparent déjà à troquer la neige et le froid pour la chaleur et le soleil d’une destination paradisiaque (les lézards de plage qui reviennent l’air de rien avec un bronzage impeccable le 2 janvier, on vous voit). Mais attention, ça risque bien de ne pas être aussi simple que ça, puisque, mauvaise nouvelle : les aéroports français sont vraiment nuls.
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Bon d’accord, on exagère peut-être un tout petit peu, mais pas tant que ça. Dans cette nouvelle étude, la France se situe clairement en pole position puisque sur les 6 terminaux au fonctionnement le plus bancal en raison de leurs retards et annulations de vols à répétition, 4 se situent sur notre joli sol. Cerise sur le gâteau, c'est Paris qui occupe la première place de ce classement, devant Catane, le principal aéroport sicilien.
Paris en tête de lice
La capitale conserve son statut de première ville de France, puisque c'est l'aéroport d'Orly qui mène la danse en étant élu pire aéroport d'Europe à cause de son nombre de vols annulés. Avec plus de 2000 annulations et près de 15 000 retards sur l’année écoulée, on salue la performance, qui permet quand même à ce lieu incontournable des départs en vacances de devancer de (très) loin Toulouse, Lyon et Marseille, respectivement 3, 5 et 6e de ce classement (avec une timide intervention de Stuttgart en 4e position).
Contre toute attente, l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle n'est classé qu'à la 29e place avec "seulement" un peu plus de 2000 vols annulés sur l'année sur 168 000 vols effectués. Néanmoins, l'aéroport se classe beaucoup moins bien dans la catégorie "retards" puisqu'il en compte plus de 57 500 sur l'année, soit 34% de ses vols.
Pour justifier ce classement qui, on ne va pas se mentir, risque de faire du mal à l’image touristique de la France, Flightright invoque une situation géographique peu évidente, puisque le pays se situe au milieu du trafic aérien européen. C’est aussi dû à la surfréquentation des aéroports, et donc à la gestion difficile des flux de passagers et de touristes parfois pas toujours très dégourdis. Et en même temps, qui pourrait reprocher à qui que ce soit de vouloir visiter le plus beau pays du monde ? En tout modestie bien sûr !