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Perles du Bac 2024 : les plus belles pépites retrouvées dans les copies

Publié le 9 juillet 2024 à 13h30

Modifié le 9 juillet 2024 à 15h56

par Clémence Varène

Ce lundi 8 juillet, les lycéens de France et de Navarre recevaient leurs résultats du bac. Et si une bonne partie d’entre eux a pu se réjouir immédiatement – 85,5% pour être précis –, pour les autres, c’est la débandade. Rattrapage ou échec pur et dur, c’est ce qui attend les pauvres 15,5% restants. Et en même temps, on se fait la réflexion chaque année, mais quand on voit les pépites que certains arrivent à placer, parfois, quelques jours de révision en plus ne peuvent pas faire de mal.


La philo, encore et toujours

C’est sans doute l’épreuve qui regroupe chaque année le plus d’énormités. Et cette année encore, la philo n’a pas fait exception, puisque quelques perles ont pu être mises en lumière. Et en même temps, en proposant un texte de Simone Weil, les recteurs d’académie tendaient le bâton pour se faire battre. Résultats des courses, de nombreux élèves ont attribué le texte à Simone Veil, qui avait à l’époque 14 ans et était dans un camp de concentration. Bon.

On saluera aussi l’ingénieux candidat qui, à la question « L’État nous doit-il quelque chose ? », a répondu : « Ce n'est pas la petite bête qui va faire du mal à la grosse ». On n’est pas hyper convaincu·es par le fondement philosophique de cette affirmation, mais après tout, pourquoi pas.

Il y a quelques années, c'est la question « Les pratiques artistiques transforment-elles le monde ? » qui avait réussi à susciter un certain nombre de réactions exceptionnelles, comme « Le maquillage est de l’art, car dans l’émission ‘incroyable transformation’ la maquilleuse transforme le look des personnes moches », « Certaines stars, quand elles chantent ou crient, on dirait qu’elles jouissent » ou encore « Bétowen s’est livré à de bonnes pratiques artistiques ».

Au passage, on tient à applaudir celui qui, à une question sur la liberté, avait eu l’audace de répondre « Comme le disaient les anarchistes : "ni Dieu ni mètre" ». C'est dommage, on y était presque... mais comme le disait Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés font du ski « oublie que tu n’as aucune chance, vas-y, fonce ! On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher ».


Pas de répit pour les braves

Mais attention, si c’est bien évidemment la matière la plus propice aux cafouillages, les profs de philo ne sont pas les seuls à pouvoir se faire d'énormes fous rires en corrigeant les copies. On tient à apporter tout notre soutien au candidat qui a indiqué sur sa copie d’Histoire que « Le gouvernement de Vichy siégeait à Bordeaux », ou à celui qui, mélangeant un peu les concepts de croisières et de croisades, a indiqué que ces dernières étaient des « voyages en bateau organisés par le pape ». Enfin, grosse pensée à Néron, qui « organisait des combats de radiateurs ». Niveau géographie, c’est la culture hispanique qui en prend pour son grade, puisque la capitale de l’Espagne s’est transformée en Mexico, et la danse traditionnelle de l’Argentine en paëlla. Ça nous donnerait presque envie de manger une bonne salsa tout ça…

Les matières scientifiques ne sont pas en reste non plus, avec des éclairs de génie. On a noté pour vous « Les calamars géants saisissent leurs proies avec leurs immenses testicules ». Oupsi. « Pour trouver la surface, il faut multiplier le milieu par son centre ». Un génie des maths celui-là. « L'exemple de Titanic sert à démontrer l’agressivité des icebergs ». Comme quoi, ce n'est jamais la faute de l'homme. « L'amour est un organe qui permet au cœur de battre ». C'est romantique, certes, pas sûr cependant que ce soit très scientifiquement prouvé. Ou enfin, « La physique a été découverte par hasard dans l'Antiquité par Larry Stote ». Bravo à lui.

Et comme il n’est visiblement jamais trop tard pour s’y mettre, un prof' a récemment décidé de partager les perles des copies du brevet 2024. Et, parmi les quelques phrases, on retiendra surtout cette petite maligne qui, en Histoire, sur la Seconde Guerre mondiale, a indiqué que la France « était scindée en deux avec, d’un côté, le régime de Vichy et de l’autre….la France insoumise ». Au moins, c’est d’actualité !

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Disponible sur Netflix 


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La série dystopique la plus angoissante de la décennie va bientôt frapper Netflix avec une nouvelle salve d'épisodes, seulement deux ans après la sortie de son sixième chapitre. À l'époque, la critique avait été unanime : Black Mirror, en développant des intrigues farfelues bien moins pertinentes, et en composant son casting de talents non plus british mais américains, avait perdu du charme qui l'avait instantanément popularisé en 2011.

Mais alors, que peut-on attendre de cet opus, concoté en moins de temps que ses prédécesseurs ? Déjà, une suite à l'aventure spatiale très appréciée du public USS Callister (s4ep1), toujours avec Cristin Milioti, ainsi qu'un "mélange de genres et de styles, qui devrait mixer des épisodes [au nombre de six, NDLR] profondément déplaisants, certains très drôles et d'autres émouvants", tease le showrunner Charlie Browker. De quoi chasser l'ennui, espérons. 

Le 10 avril sur Netflix 


You
, saison 5 

Il obsède, il piste, il tue : Joe Goldberg, stalker aussi dérangé que regrettablement sexy, revient en avril pour une ultime traque. On avait quitté notre narcissique préféré dans un piteux état la saison précédente, absolument abattu après une tentative de suicide ratée, lorsqu'il n'était une nouvelle fois pas parvenu à maîtriser sa folie meutrière. Retrouvé par Kate, la femme qu'il aime, Joe avait toutefois décidé de ne plus se cacher, et avoué ses crimes... Aussitôt acceptés par sa partenaire, prête à collaborer afin de couvrir ses arrières. 

C'est sur ces Bonnie & Clide modernes que se focalisera la cinquième et dernière saison de You, alors que le couple a déménagé à New York, ville où débute la série. Les épisodes devraient nous en apprendre plus sur le passé de Joe, qui s'est découvert un trouble dissociatif de la personnalité et dont les crimes impunis sont connus par quelques chanceux personnages encore vivants (Ellie et Docteur Nicky, notamment). L'éternel imposteur finira-t-il par rendre les armes ? Réponse à partir du 24 avril. 

Le 24 avril sur Netflix 


Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs
, saison 1

Présentée en avant-première à Lille durant le festival Série MariaAstérix et Obélix : Le Combat des Chefs, nouvelle mini-série d'animation 3D, a conquis presse comme public. Un succès sûrement dû à l'attachement de son réalisateur, Alain Chabat, pour l'univers des Gaulois, plus de vingt ans après avoir triomphé avec Astérix : Mission Cléopâtre.

Inspirée de l'album Le Combat des chefs (1966), septième opus de la bande dessinée, la série reprend sa trame, située au sein du village où les irréductibles Gaulois affrontent l’envahisseur romain sans la potion magique de Panoramix, le druide ayant perdu raison et mémoire après avoir reçu un menhir sur la tête. Une aubaine pour le chef gaulois Aplusbégalix qui, à la solde des Romains, défie Abraracourcix pour un combat des chefs. Un bijou d'animation, aussi drôle que dynamique, étalé sur cinq épisodes d'une vingtaine de minutes. 

Le 30 avril sur Netflix 


The Handmaid’s Tale
, saison 6 

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