trajets-metro-gratuits-le-bonbon-paris-2-1200

À Paris, ces lignes de métro qui font exploser les loyers

undefined undefined 21 novembre 2025 undefined 13h00

Jérémy Pennors

C’est la plus ancienne ligne du réseau, la première à être automatisée, et désormais la plus chère de Paris. Avec une diagonale parfaite d’est en ouest, la ligne 1 affiche un solide 45,98 €/m² charges comprises. Rien de choquant pour une ligne aussi centrale, qui multiplie les correspondances et fluidifie autant les trajets que les virées nocturnes, reliant par exemple Bastille à Palais Royal - Musée du Louvre en moins de 10min. 


Ligne 1 : doyenne, automatique… et championne toutes catégories

D’après Marion Préneau, responsable data chez Manda, cette centralité et ses nombreuses connexions expliquent largement son attractivité. Côté stations, le trophée revient à George V, qui explose les compteurs à 81,39 €/m². Un montant largement au-dessus des plafonds de l’encadrement des loyers, mais facile à comprendre : les Champs-Élysées sont tout près, avec parfois vue sur la tour Eiffel… De quoi justifier des compléments de loyers qui font grimper la note.

Le trio de tête est complété par les lignes 10 et 12, toutes deux au-dessus de 43 €/m² en moyenne. Là aussi, les stations les plus chères confirment l’hypercentralité du phénomène : Odéon (50,45 €/m²) pour la 10, Assemblée nationale (61,59 €/m²) pour la 12. Même la spectaculaire ligne 6, pourtant star des cartes postales pour son tracé aérien, n'arrive qu'à la neuvième place, avec Charles-de-Gaulle–Étoile (58,11 €/m²) comme station la plus chère.


Les bons plans… mais pas toujours si bons : lignes 5, 7 bis et 3 bis

En bas du classement, on retrouve les lignes qui permettent de respirer financièrement : la ligne 5 (37,24 €/m²), ainsi que les 7 bis et 3 bis, qui proposent les loyers les plus doux grâce à leur éloignement du centre. 

Sur la ligne 6, l’exemple est frappant : après les sommets d’Étoile, la station Bercy tombe à seulement 32,91 €/m². Une différence que Marion Préneau attribue au caractère très business du quartier, bien moins recherché par les locataires amateurs de vie de quartier. A noter également que la proximité avec une gare ou une porte de Paris a tendance à peser sur les loyers.

Mais attention : le côté « bon plan » mérite d’être relativisé. La ligne 7 bis, certes économique, demeure l’une des moins utiles du réseau du fait de sa trajectoire minuscule, d’une fréquence…capricieuse, et d’une desserte peu pratique pour la majorité des trajets quotidiens. Idem pour la ligne 3 bis.

Quant à la ligne 5, si elle reste abordable, elle est aussi largement saturée en continu (une fréquentation de 102,5 millions de voyageurs enregistrée en 2024) à l'image de l'inénarrable ligne 13, des heures de pointe jusqu’à la fermeture. Autrement dit, oui, le loyer est plus doux, mais votre tranquillité dans la rame, nettement moins.