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MMA : Doumbé perd à cause d'une écharde dans le pied, les réseaux sociaux s’enflamment 

Publié le 8 mars 2024 à 12h24

Modifié le 8 mars 2024 à 16h59

par Maria Sumalla

Ce jeudi 7 mars 2024 au soir, le MMA français a vécu l’un de ses moments les plus médiatisés. Et pour cause : la Professional Fighters League (PFL) accueillait au sein de l’Accor Arena de Paris un combat entre deux monuments. Cédric Doumbé et Baysungur “Baki” Chamsoudinov se sont affrontés sur le ring dès 22h30, et ça ne s’est pas terminé comme prévu…


Beaucoup de bruit pour rien

Ex champion du monde de kickboxing, Cédric Doumbé est une figure emblématique du MMA. Son dernier combat remonte au 30 septembre dernier au Zénith de Paris, combat durant lequel il met Joran Zebo KO en un temps record de neuf secondes. Doumbé est donc un vrai showman. Autoproclamé “The Best”, il aime intimider ses adversaires, allant jusqu’au cri de guerre établi avec son public : « -insérer ici nom de l’adversaire- t’es mort » ! 

Sa rencontre avec le jeune Baki était très attendue. Pendant des semaines, Doumbé a alimenté la légende, promettant au judoka le même sort que Zebo. Il sera même allé jusqu’à louer une ambulance pour la soirée, postée à la sortie de l’Arena. C’est donc sans aucune surprise que les quelque 15 000 places se sont vendues en un temps record, et que le show a fait déplacer des stars comme Jamel Debbouze, François Civil, Vincent Cassel ou encore Kylian Mbappé. 


Doumbé, t’es mort ? 

Visiblement, Baki avait bien des choses à prouver ce soir-là. Le ceinture noir de judo de seulement 22 ans n’a pas seulement tenu plus d’un seul round, mais bien trois. Et ce sera finalement une petite écharde plantée dans l’orteil qui aura eu raison du grand kickboxeur. Après s’être plaint d’une gêne au pied, l’arbitre a déclaré la fin du combat. Terminé pour Doumbé. C’est gagné pour Baki. Une fin au goût amer, qui laisse les quelques millions de téléspectateurs avec une profonde déception. Le show annoncé n’a pas été à la hauteur de toutes espérances et Baki rêvait sans doute d’une victoire plus satisfaisante. Même si finalement, le combat ne s’arrête pas là. La revanche (ou plutôt le vrai match) aura lieu dans deux mois environ, dans une salle encore plus grande. En attendant, les twittos se sont fait un plaisir de vanner le champion sur les réseaux sociaux, et c’est franchement drôle. 

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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