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Cette plateforme vend des sex-toys… de seconde main

undefined undefined 9 mars 2023 undefined 16h36

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Auriane Camus

Friperies, brocantes, ventes solidaires, vide-greniers, vide-dressings, plateformes de revente entre particuliers… Depuis quelques années, le marché de la seconde main ne cesse de séduire les Français·es, pour des raisons économiques mais aussi écologiques.

S’il est devenu assez commun d’acheter des vêtements, des livres ou des meubles d’occasion, il ne nous viendrait certainement pas à l’idée d'acheter des articles plus intimes comme des sous-vêtements ou encore un sex-toy… et pourtant. Un site américain du nom de Squeaky vous propose de vendre ou d’acheter des sex-toys de seconde main.


Des sex-toys encore emballés ou déjà utilisés

Seriez-vous prêt à acheter un sex-toy d’occasion ? Pour beaucoup, la réponse est non. En même temps, on peut le comprendre : les jouets pour adultes sont des objets pour le moins intimes et personnels, susceptibles de côtoyer tout un tas de fluides corporels et de bactéries… Pas très ragoûtant dit comme ça, mais bon, dès lors que ça nous appartient, tout va bien.

Malgré le risque de transmission de microbes et d’infections, le marché du sextoy d’occasion est en plein essor. Squeaky, une nouvelle plateforme de revente de jouets sexuels de seconde main née en Espagne, promet des produits « aussi sûrs que possible sur le plan hygiénique ». C’est un peu le Vinted du sex-toy quoi.

En réalité, la grande majorité des produits qui sont proposés sur la plateforme sont neufs et encore emballés, car ils n’ont tout simplement jamais été ouverts par leurs propriétaires, et ceux qui l’ont été ont souvent été très peu utilisés. Dans tous les cas, chaque produit vendu, qu’il soit neuf ou non, doit respecter des règles sanitaires bien précises pour garantir une hygiène impeccable. Ne sont autorisés par exemple que les sextoys stérilisables, non-poreux et issus de marques reconnues. La plateforme tend également à favoriser les sextoys qui restent à l’extérieur du corps, comme les menottes ou les harnais. Enfin, chaque vendeur doit suivre une charte précise de nettoyage et dire quels produits il a utilisés, mais aussi envoyer une vidéo qui montre comment il a nettoyé l’objet.


Une alternative intéressante ?

Il est certain qu’il va encore falloir du temps pour convaincre les acheteurs de passer à la seconde main pour leurs jouets sexuels. Néanmoins, il semblerait qu’on ait tout à y gagner : plus abordables, plus écoresponsables et pas moins hygiéniques que le neuf, les sextoys d’occasion ont tout pour convaincre.

Selon une étude menée par le magazine Forbes publiée en 2020, la sextech génère plus de 22 milliards de dollars par an dans le monde et devrait peser plus de 122 milliards de dollars d'ici 2024. Un marché florissant, mais qui rejette aussi beaucoup de déchets plastiques et électroniques. Acheter de la seconde main permettrait donc de limiter l’empreinte carbone de vos achats. 

Et puis après tout, vous achetez bien vos iPhone d’occasion, non ? Selon une étude récente de l’Université de Californie à San Diego, un smartphone abriterait entre 7 et 17 fois plus de bactéries qu’une cuvette de toilettes publiques, et donc certainement bien plus qu’un sex-toy. À méditer…