Si vous faites partie de ceux qui ont joué avec un tracteur ou à la Barbie de manière un peu abusée quand iels étaient petit·es, alors vous pouvez vous considérer comme des petits génies. Car oui, selon une étude de l'Université de l'Indiana aux États-Unis, il existe un réel lien de causalité entre l’intensité de l'intérêt porté à un jouet par un enfant et l’évolution de ses capacités intellectuelles. On vous explique.
On a plutôt intérêt à provoquer leur intérêt
Petit point psycho : la notion d'intérêt est un état cognitif et affectif appelé par les docteurs "émotions de la connaissance". Les sentiments liés à l'intérêt nous permettent d'être très efficaces et très performants dans nos actions pour atteindre les objectifs que nous nous fixons. Il existe deux types d'intérêt : le personnel et le situationnel. L'intérêt personnel ne nécessite pas d'intervention de l'environnement, c'est la faculté naturelle d'un être à être intéressé par un objet ou un sujet.
À l'inverse, l'intérêt situationnel implique une réaction affective provoquée par des stimuli environnementaux. Par exemple, lorsqu'un enfant passe son temps à jouer avec un dinosaure en plastique, parce que ce dernier peut rugir, il le fait en réponse à un stimulus externe (le rugissement). Son intérêt plus grand pour ce jouet au détriment des autres relève donc de l'intérêt situationnel.
Des capacités d'analyse développées par les jouets
Ceci étant dit, voici le lien avec notre sujet : selon les recherches de l'Université de l'Indiana, menées par la professeure Joyce M. Alexander, l’intérêt situationnel d'un enfant pour un jouet lui permet de développer plus tard une attention performante et des compétences intellectuelles dans le traitement de l’information plus élevées que la moyenne. Plus simplement : si un enfant passe son temps à jouer avec son dinosaure et à l'observer, voir même à en faire une réelle obsession quotidienne, c’est bon signe ! Votre enfant est juste en train de réaliser inconsciemment une étude très poussée du dinosaure qui va lui permettre plus tard d'être très performant. Et plus son intérêt dure dans le temps, plus il développe son analyse et ses capacités.
Bon le hic dans tout ça, c’est que seul 20% des enfants restent passionnés par un jouet après leur rentrée à la petite école. En même temps, pourquoi se contenter d’un jouet quand on découvre tous les autres plaisirs de la vie ! Allez, on garde espoir et avec un peu de chance, vos petits loulous deviendront les prochains Steve Jobs.