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Taylor Swift à Paris : le cliché d’un bébé endormi au sol indigne la toile

Publié le 14 mai 2024 à 11h54

Modifié le 14 mai 2024 à 16h30

par Flora Gendrault

Crèche ou salle de concert ? Vendredi 10 mai, la star américaine Taylor Swift se produisait pour sa seconde date parisienne et européenne entre les murs de la Défense Arena, à Nanterre, rassemblant près de 42 000 personnes… dont l’une d’entre elles était particulièrement jeune. Parmi les "Swifties" – nom donné à ses fans –, un bébé âgé de quelques mois à peine, photographié à même le sol de la salle de Nanterre. 

Publié sur X peu de temps après le concert, le cliché a rapidement suscité l’indignation. De son auteure d’abord, nommée Gina, qui a inscrit en description « Enlève ton bébé du sol et rentre chez toi », puis chez les 2 millions d’internautes qui ont vu le post. Mais alors, que faisait donc un nourrisson endormi sur le sol de la Défense Arena, casque antibruit sur les oreilles, niché non pas dans un couffin mais sur un manteau à franges ?


Un acte jugé irresponsable 

Pour renforcer la portée de son post, Gina a publié une seconde photo illustrant la masse de spectateur·ices installé·es dans la fosse, écrivant « Ils ont perdu la tête ! Terribles parents ». En commentaires, les twittos ont renchéri, certains expliquant que les bébés ne devraient jamais être emmenés aux concerts puisque « leurs oreilles sont sensibles, et cela pourrait affecter leur audition » ; d’autres, plus virulents, fustigeant que « certaines personnes ne devraient pas être autorisées à avoir des enfants ». 

Bref, la polémique fut vive, malgré la justification de l’une des fans présentes au concert, expliquant que « le bébé avait un casque antibruit pour enfant ». « On a laissé un bel espace autour d’eux, il y avait toute la famille, tout le monde était bienveillant et les parents étaient très attentifs, le bébé n’a pas pleuré une seule fois », ajoute-t-elle dans un témoignage relayé par le HuffPost.


Des sièges proposés aux parents, mais refusés 

Contacté par le site d'information, un porte-parole de Paris la Défense Arena précise que « les conditions générales de vente stipulent que tous les mineurs (sans limite d’âge) détenant un billet pour un concert à Paris la Défense Arena doivent être accompagnés d’un adulte. Les enfants de moins de 18 ans restent sous la responsabilité de leur tuteur légal, c’est la politique de la salle ». Pour clore l’affaire, cette même source précise qu’ « une solution alternative de sièges a été proposée aux spectateurs avec un jeune enfant, mais refusée par ces détenteurs de billets ». 

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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