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Le marché de Noël de Strasbourg pourrait devenir payant le week-end

undefined undefined 3 décembre 2025 undefined 19h00

Camille Miranda

Dans la capitale de Noël, la foule fait désormais partie du décor. Au point que certains Strasbourgeois avouent ne plus mettre un pied sur la Grande-Île entre fin novembre et décembre (on les comprend un peu). Pour tenter de fluidifier tout ça, le candidat aux municipales Florian Kobryn veut instaurer une entrée payante les week-ends, réservée aux visiteurs venus de l’extérieur des 33 communes de l’Eurométropole. L’accès se ferait via un QR code ou un bracelet, un peu comme un festival mais version vin chaud et pains d’épices. Coût du billet : 10€ pour l’ensemble des quatre week-ends du marché de Noël. Les habitants de l’Eurométropole, eux, n’auraient rien à débourser. Des exemptions seraient prévues pour les mineurs et pour les personnes sans ressources, histoire d’éviter toute barrière sociale (l’idée, promet-il, n’est pas de jouer les Grinch).

Un marché victime de son succès

Il faut dire que la fréquentation explose d’année en année. En 2024, 3,4 millions de visiteurs ont déambulé entre les chalets, battant un record déjà XXL. À ce rythme, le candidat estime que la ville pourrait atteindre la barre des sept millions dans une décennie. Une perspective qui fait un peu tourner la tête (et les trottoirs du centre-ville). Pour Kobryn, le message est clair : si rien ne change, Strasbourg risque l’asphyxie touristique. Il défend donc une régulation assumée, même si elle bouscule une tradition très chère aux habitants.

Financer l’hébergement d’urgence

L’autre volet de la proposition touche à un sujet sensible : l’hébergement d’urgence. Kobryn veut injecter l’argent récolté pendant le marché de Noël dans la prise en charge des personnes sans domicile, notamment des enfants scolarisés à Strasbourg. Une manière, dit-il, de redonner du sens au mot “magie de Noël”. Du côté de la municipalité actuelle, l’accueil est beaucoup plus froid. L’adjoint chargé du marché de Noël, Guillaume Libsig, évoque un risque majeur de sécurité : filtrer les entrées sur la Grande-Île pourrait compliquer la gestion des flux et ralentir les évacuations. Un point qui rappelle que la capitale de Noël reste une ville qui a dû renforcer sa sécurité depuis 2018.

Pour l’heure, silence radio chez les autres partis. L’idée (clivante, forcément) sera au cœur des municipales de 2026. Verdict dans quelques mois !