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L'Orangerie de Strasbourg accueillera une maison de retraite pour animaux de laboratoire en 2026

undefined undefined 19 novembre 2025 undefined 19h00

Camille Miranda

Sous ses allées bordées d’arbres centenaires et ses pelouses qui sentent bon les dimanches ensoleillés, le parc de l’Orangerie entame une métamorphose pensée pour durer. La Ville s’est engagée dans un programme étalé sur une dizaine d’années, avec une ambition claire : faire du parc un refuge apaisé pour le vivant. Dans cette logique, la mini-ferme et l’ancien zoo (longtemps endormis) vont renaître sous une nouvelle identité : l’Arche de l’Orangerie. Exit les enclos figés, place à des espaces repensés pour accueillir, observer et comprendre les animaux sans perturber leurs rythmes.

L’Arche de l’Orangerie

Au cœur de cette Arche, une idée forte s’impose : offrir une seconde vie aux animaux issus de laboratoires. C’est Laura Majchrzak, chargée de coordonner le projet au sein de l’association SINE, qui parle d’une “maison de retraite”, expression simple et puissante, qui dit tout. Le nom officiel du lieu, Micado (Maison d’initiation au comportement animal de l’Orangerie), reflète cette mission. On y accueillera poules, lapins, cochons d’Inde, rats ou encore cochons nains. Leur présence ne servira ni la pédagogie intrusive, ni la simple déambulation : le but sera d’observer, d’apprendre, de comprendre leurs comportements pour mieux penser leurs conditions de vie. 

Observer sans déranger

Pour respecter ce nouvel équilibre, la Ville mettra en place une vaste zone de quiétude autour du Micado et du futur centre de soins pour la faune sauvage, une structure qui devrait voir le jour en 2028. En effet, pas question de coller son nez contre une grille : des aménagements limiteront l’accès, offrant aux animaux un espace où ils ne sont pas constamment scrutés. Les visiteurs, eux, pourront toujours observer… mais autrement, grâce à des webcams. Une manière d’allier curiosité et respect, sans franchir la ligne rouge du dérangement.

La livraison du Micado est prévue pour février 2026, première pierre d’un projet bien plus vaste. En renouant avec une présence animale réfléchie, apaisée, et non plus simplement décorative, Strasbourg rappelle qu’un parc n’est pas qu’un décor de carte postale. C’est un territoire partagé, où l’on peut apprendre à cohabiter autrement !

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