Photos : les lieux les plus flippants et abandonnés d’Alsace

Louis est un passionné. De moto, mais aussi de photographie. Pas n’importe laquelle en revanche, puisque depuis deux ans, c’est les lieux abandonnés qu’il s’attache à découvrir et à immortaliser avec ses clichés authentiques et pris sans mise en scène aucune.

Avant de pouvoir prendre une photographie, un long travail de préparation est nécessaire. Il faut repérer le lieu, d’abord. Louis procède à de nombreuses recherches sur Internet, en parcourant les forums dédiés au sujet, en scrutant Google Maps, en s'attardant sur l’histoire de chacun des lieux. Il faut penser à tout, d’une trousse de secours au téléphone portable chargé à bloc, certains lieux étant en ruines, au bord de l'effondrement ou squattés depuis des années.

"Parfois, les lieux sont encore meublés"

© Umbra & Luminaria

Sur sa moto ou en voiture, parfois accompagné de sa compagne qui s’est prise au jeu, Louis part ensuite à l’aventure pour la partie la plus intéressante : trouver le lieu, tenter d’y entrer, par une fenêtre ouverte ou une porte entrebâillée. « Parfois, les lieux sont encore meublés, les armoires sont encore remplies », explique-t-il. Et par respect, il confie qu’il s’attache à ne rien toucher, ne rien déplacer. Il s’agit de capturer un lieu et un moment tels qu’ils sont.

Cela se voit d’ailleurs dans l’esthétique de ses photos. Elles sont prises comme un coup d’œil, dans la continuité du regard furtif de Louis, que l’on suit en regardant ses clichés. On sent la tension, le stress d’être attrapé, mais aussi et surtout la surprise de ses découvertes, qui laissent souvent bouche bée.

On pense à ces quatre cariatides du château de Saulxures, dont le regard qui semble posé sur nous pèse lourd, ou à ce piano laissé là avec ses partitions, comme si les anciens propriétaires étaient partis en vitesse, sans explication, à cette ancienne faïencerie qui a l'air d'avoir été abandonnée telle quelle, les étagères encore remplies de moules, ou encore à cette clinique, qui sent encore le désinfectant… Une ambiance pour le moins flippante pour des moments forts en adrénaline.

Une ambiance lourde aussi, qui réserve en revanche son lot de surprises, au détour d’un couloir ou en haut d’un escalier qui n’a rien perdu de sa majesté. Les noms donnés aux lieux ont à eux seuls de quoi donner froid dans le dos : la Chapelle silencieuse, le Manoir à la verrière, le Chateau muet, le Manoir au piano... Louis a accepté de nous donner quelques clichés, dont il adore raconter l’histoire. Florilège.

Vous pouvez retrouver le travail de Louis sur Facebook et sur Flickr.