Elles ont entre 9 et 13 ans. Et depuis le début de l’année 2024, elles se pressent dans les rayons des Sephora et autres enseignes de beauté pour dépenser des centaines d’euros en produits bien spécifiques, devant des vendeurs parfois un peu dépassés.
Un phénomène viral
La tendance, qui nous vient (sans surprise) des États-Unis, a, sans aucun doute, été lancée par des "enfants de", en particulier les dernières-nées de la famille Kardashian, qui, à 10 ans à peine, se sont mis à partager leurs routines beauté. Toute la génération Alpha (née après 2010) s'est mise à faire de même, et leurs vidéos pullulent sur les réseaux.
Depuis, le phénomène a fait le tour du monde, et est aujourd’hui bien implanté en Europe, y compris en France. Le #SephoraKids, et ses associés du style #Kidsatsephora, qui dénoncent cette pratique, cumulent aujourd’hui plus de 530 millions de vues sur TikTok. À juste titre, puisqu’il y a tout de même de quoi s’alarmer.
À la recherche de la cure de jouvence
En effet, au-delà d’une présence parfois un peu excessive des (très) jeunes générations sur les réseaux sociaux, le vrai problème ici vient du fait que ces jeunes consommatrices ne cherchent pas seulement à prendre soin de leur peau, mais bien à en stopper purement et simplement le vieillissement, en usant de produits complètement inadaptés à leur peau et à leurs besoins.
Car nos petites EnjoyPhoenix en devenir arrivent dans les magasins avec une idée bien précise de ce qu’elles souhaitent : sérums anti-rides, rétinol, crème anti-âge et autres anticernes. Voilà les produits phares de cette nouvelle clientèle, pas toujours très polie, qui débourse des centaines d’euros sans sourciller, avant de s’afficher sur les réseaux. Un pas de plus vers le déclin de notre société ?