A la fin de la semaine, c'est les vacances. Oui vous êtes effondrés, et on vous comprend, mais toute l'équipe du Bonbon se barre pour trois semaines dans des bleds aux noms exotiques tels que Rio de Janeiro, Bali ou encore Clermont-Ferrand. Amis cinéphiles, sachez cependant qu'on ne vous laisse pas orphelins, puisque dans notre grande mansuétude on vous a préparé un petit ciné-club des vacances, avec pas moins de 12 films répartis sur quatre mercredis. Tu me passes la crème solaire ?
Forcément trois semaines de vacances, ça fait un paquet de films loupés, dans la mesure où je quitte cette ville moite et vide qu'est Paris au mois d'août. Je compte quand même aller en voir 2-3 de la liste qui suit, en commençant pas me précipiter au ciné dès ce soir pour aller voir la suite forcément naze d'un de mes films cultes, Independence Day. Pourquoi culte ? Perso j'adore le discours du président-pilote de 40 piges avant l'assaut final, mais sinon pour tout le reste aussi : Will Smith, les aliens, les F-18... Rien qu'à l'évoquer, j'ai envie d'aller choper la VHS dans ma chambre et de me le mater tiens ! Pour la suite, je vous ai fait un petit classement par style, à la coule.
LES BLOCKBUSTERS
Independence Day : Resurgence (sortie le 20/07)
La suite du film culte de toute une génération, donc. Regardez la BA, et vous comprendrez vite qu'on a probablement affaire là à une pâle copie du premier, avec un héros tout BG aux yeux bleus (Liam Hemsworth, frère de Thor), le fils du personnage de Will Smith, pilote lui aussi (Jesse Usher, You Make Me Wanna), dont le père disparu est "l'homme le plus courageux que j'ai jamais connu" dixit Jeff Goldblum qui rempile, tout comme la moitié du casting d'ailleurs, et le réalisateur, Roland Emmerich. Mon orateur préféré aussi est là (Bill Pullman), qui semble à nouveau être le porte-voix idéal des espoirs humains. J'y vais direct quand même, m'en fous.
Insaisissables 2 (sortie le 27/07)
Encore un "2". Mon Dieu mais est-ce si difficile d'inventer des nouveaux trucs ? Donc là c'est la suite d'Insaisissables, cette espèce d'Ocean's Eleven de la magie au twist final aussi incroyable que les tours réalisés avec brio tout au long du film. Bon on a quand même la chance de bénéficier d'un casting de prestige (vous l'avez ?) avec entre autres Jesse Eisenberg, Michael Caine, Morgan Freeman, Woody Harrelson et le petit nouveau de la bande, Daniel Radcliffe. Pas grand-chose à ajouter, il s'agit toujours de dépouiller les riches pour donner aux pauvres par le biais de shows spectaculaires. On va en prendre plein les mirettes pendant environ 2h. Du bon divertissement en somme.
Suicide Squad (sortie le 3 août)
Depuis le temps que nos confrères spécialistes de la pop culture nous tannent avec ce film à coups de « une nouvelle bande-annonce qui en dévoile un peu plus sur le Joker », on est en droit d'espérer que le truc soit au moins potable, si ce n'est franchement cool. Le pitch : le gouvernement ricain décide de monter une équipe de choc pour combattre l'éventualité d'un retournement de cape de Superman. Leur meilleure idée, c'est donc de recruter les persos les plus dangereux et tarés de l'univers DC Comics, à commencer bien sûr par le Joker, incarné ici par Jared Leto. Au casting on retrouve aussi Will Smith, Margot Robbie, Cara Delevingne... Je suis plutôt sceptique, mais j'ai espoir.
Jason Bourne (sortie le 10/08)
Quatrième volet de la série figurant Jason Bourne et qui avait commencé avec La Mémoire dans la peau. Non, Jason Bourne : L'Héritage avec Jeremy Renner ne fait pas partie de cette saga, c'est un spin-off chers amis, puisque Matt Damon n'y tient pas le rôle principal. Bref, Matt Damon donc, un peu plus vieux mais toujours aussi balaise, revient foutre des trempes à à peu près tout le monde et cette fois, il se souvient de tout. Tremblez, vous qui l'avez tant manipulé, votre jouet va vous péter à la gueule. Et bim, et bam, et course-poursuite par-ci, et Vincent Cassel par-là, pas le temps de respirer, y'a sûrement un camion blindé dans le rétroviseur. On frôle le bourne-out.
En page 2, du lol avec notre sélection des comédies de l'été
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LES COMEDIES
Elvis & Nixon (sortie le 20/07)
Mi-comédie mi-film historique, Elvis & Nixon a l'air chouette pour trois raisons : c'est une histoire vraie (et plutôt farfelue), Michael Shannon interprète Elvis Prestley et Kevin Spacey Richard Nixon. Donc en 1970 (v'là les looks !), le King veut absolument persuader le président qu'il faut le nommer agent féféral. Un gars du FBI quoi. En mode discret. Il se rend donc derechef à la Maison Blanche et parvient à lui faire remettre une lettre pour solliciter un rendez-vous secret. Voilà voilà, étant fan absolu de Michael Shannon depuis Take Shelter, adorant Elvis pour ses chansons tout autant que pour ses favoris, je n'ai qu'une hâte, aller découvrir cette histoire roc(k)ambolesque.
Comme des bêtes (sortie le 27/07)
Un bon petit film d'animation pour le week-end où votre grand frère vous fout votre neveu dans les pattes. Y'a carrément moyen que vous vous marriez plus que lui, alors soyez sympas avec ce pov' gosse s'il vous plaît. Je vous donne quand même le pitch vite fait, que vous puissiez expliquer à cette petite râclure ce qui l'attend : les héros sont des animaux de compagnie, et l'on s'interroge ici sur ce à quoi ils occupent leurs journées quand leur maître ou maîtresse n'est pas là. Autant vous dire que ces canailles à poils et à plumes savent se distraire ! Trop cuty cuty.
S.O.S. Fantômes (sortie le 10/08)
Vous vous dites qu'un remix du Ghostbusters de votre enfance à la sauce meufs - parce que c'est bien de cela qu'il s'agit - ça pue le plum pudding pas frais ? Détrompez-vous chers amis, à en regarder la BA, ça a l'air étonnamment fendard. Même si je ne connais pas une seule de ces nanas, elles ont l'air de donner une sacré pêche au film, dans un style très autodérisoire qui donne à voir une fois de plus - bien que trop rarement - la finesse d'esprit de ces dames. Ici la potiche, c'est un mec, et pas n'importe lequel puisque c'est Chris Hemsworth himself qui joue la secrétaire. Hilarant qu'on vous dit !
Parasol (sortie le 10/08)
Et boom ! encore un excellent film issu du plat pays. Le label Belgique devient tout doucement un véritable gage de qualité dans le domaine cinématographique. Beaucoup d'imagination, un sens de l'esthétique évident et un humour irrésistible, tels sont les trois piliers de la réussite actuelle du cinéma belge, semble-t-il. Un été à Majorque, trois personnages tentent tant bien que mal de combattre leur solitude. Alfie, un jeune Anglais, Péré, un père célibataire et Annie, une septuagénaire accro aux sites de rencontre. Ces trois destins se confrontent dans une comédie dont l'humanisme tire vers le burlesque. Superbe et touchant.
En page 3, trois biopics et un docu, historique lui aussi
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LES BIOPICS
La couleur de la victoire (sortie le 27/07)
Tu le vois ce renoi sur un podium qui baisse la tête et tend son poing ? Lui, cest Tommie Smith, vainqueur du 100 m aux JO de 1968. Eh ben c'est pas de lui dont on parle ici. Jesse Owens (Stephan James), c'est encore plus un ouf. Le mec est allé aux JO de Munich en 1936 représenter les Etats-Unis. En Allemagne nazie. C'est son histoire qui nous est contée ici, de son enfance dans un milieu défavorisé à sa victoire devant Hitler, entouré sur le podium par des saluts nazis. La classe quoi, celle des grands hommes, des légendes.
Genius (sortie le 27/07)
Jude Law est parfait dans la peau de Thomas Wolfe, écrivain génial et à la personnalité pour le moins entière. Pourquoi ? Déjà parce qu'il a trop une tête d'écrivain Jude, et aussi parce que le gars qui joue Maxwell Perkins, l'éditeur qui le révéla, c'est Colin Firth, lui aussi éblouissant. Deux grands acteurs pour deux grands hommes, personnalités littéraires majeures du début du XXe siècle aux Etats-Unis. Pour les lettrés, Perkins c'est quand même le gars qui a découvert Fitzgerald et Hemingway, pas les plus mauvais des écrivains, je pense qu'on peut se mettre d'accord là-dessus. Voilà, bonne lecture ! Ah pardon, bon film...
Stefan Sweig, adieu l'Europe (sortie le 10/08)
Que dire sur ce film ? Comme son nom l'indique, il présente les dernières années de la vie de l'écrivain autrichien Stefan Sweig, qui se suicida avec sa femme en 1942, déprimé par le monde qui l'entourait. Bon le gars était juif, c'est sûr qu'à ce moment-là, ça poussait pas vraiment à la rigolade. Pourquoi "adieu l'Europe" ? Parce qu'en 1936, l'écrivain et sa femme quittent leur domicile pour le Brésil, avant de rejoindre notamment Buenos Aires et New York. L'espoir dans le désespoir.
The Endless Summer (sortie le 10/08)
On finit cette sélection estivale en beauté et en été donc, avec ce docu mythique de Bruce Brown en réédition numérique nommé, je vous le donne en mille et en français : "L'été sans fin". Deux Californiens, tout beaux et tout bronzés, entreprennent une espèce de tour du monde du surf, à la recherche de la vague parfaite, faisant ainsi durer l'été au fil des saisons (ça ne veut strictement rien dire mais vous avez compris, en gros les mecs chassent l'été quoi). Du soleil, des beaux gosses, des maillots de bain old school, des jolies nanas, du surf, des vagues... Eh ouais c'est l'été dans ta salle de ciné !