Depuis bien des années, le corps de la femme est exposé dans la publicité de manière générale. Les soirées étudiantes n'échappent pas au cliché alors que la société dénonce de plus en plus le sexisme ambiant. Aujourd'hui, un syndicat étudiant toulousain dit stop à cette banalisation sexiste pour promouvoir les soirées étudiantes.
Des femmes à moitié nues dans des pauses qui feraient presque palir les affiches de films pornographiques, voilà ce qu'on peut voir dans les promotions de certaines soirées. Certains trouvent ça normal, "il faut bien que jeunesse se fasse", d'autres, au contraire, veulent faire changer les mentalités. La marchandisation du corps des femmes est un véritable problème de société à l'heure actuelle, pouvant impacter le quotidien des femmes (remarques sexistes au travail ou à la maison, harcèlement de rue, agressions, etc.), mais comment faire évoluer les mentalités sur ce phénomène ?
Un syndicat étudiant dit STOP
L'UNEF ne veut plus voir ces clichés sexistes pour promouvoir des soirées étudiantes. La goutte d'eau a été la diffusion de l'affiche pour la soirée de Noël de l'association des étudiants en kinésithérapie (ATEK). Le syndicat veut mettre en place des actions pour sensibilier les étudiants au sexisme. Aussi, l'UNEF souhaite que les directions des universités et établissements supérieurs concernés condamnent ces affiches pour que la pratique cesse. Pas besoin de femmes à moitié à poil pour promouvoir une bonne soirée, pas vrai ?
A l'heure où nous écrivons ces lignes, l'association des étudiants en kinésithérapie (ATEK) a retiré son affiche pour une autre plus classique et s'est excusé sur la page Facebook de l'association : ATEK reconnait que l'affiche "ne colle pas totalement à [leurs] valeurs" et qu'elle présente "des caractères de discrimination de genre".
