Ah, le règlement d'utilisation... il suffit de cliquer sur "j'accepte" pour échapper aux 500 pages de documents légaux qui vous lient à l'application que vous venez d'installer : vendez-vous votre âme au diable ? La journaliste Judith Duporthail a récemment demandé à Tinder de lui envoyer les données que l'application possède sur elle, et nous ferait répondre à la question par la positive.
Car au total, elle reçoit 800 pages d'informations en tous genres, remontant à son premier match, le 18 décembre 2013 à 21h24, dans le 2e arrondissement à qui elle envoie "hello". Depuis, tout est écrit et stocké... Que connaît (et stocke) exactement Tinder de vous ?
- Le nombre de fois où vous avez lancé votre appli, de messages que vous avez envoyés et de matchs que vous avez eus.
- La totalité de ce que vous likez sur Facebook.
- Les études que vous avez faites.
- Tout ce que vous publiez sur Instagram (même si vous supprimez votre compte).
- Le détail de l'ensemble des messages que vous envoyez et avez envoyé à vos matchs.
- Où vous êtes lorsque vous parlez avec vos matchs, et quand vous leur parlez.
- Quelle tranche d'âge d'homme (ou de femme) vous intéresse.
- Vos plats préférés.
- Le son que vous écoutez.
- Les personnes que vous avez rencontrées, celles avec qui vous êtes sorties et celles que vous avez ghostées.
La journaliste s'interroge sur l'éventualité d'un scénario à la Orwell : « Vos données personnelles affectent le type de rencontres que vous faites sur Tinder, mais aussi les offres de jobs qui vous sont proposées sur LinkedIn, combien vous paierez pour assurer votre voiture, quelles publicités vous verrez dans le métro et si vous pouvez contracter un prêt immobilier ». Big Tinder is watching you ?