Jusqu’au 6 octobre, Caumont - Centre d'Art vous propose de découvrir l'œuvre de Pierre Bonnard comme vous ne l’avez jamais vue. À travers une sélection de toiles exceptionnelles, l’institution explore la fascination du peintre pour les estampes japonaises, dont la découverte a changé sa vision de l’art. Une exposition inédite, mettant en lumière le processus si singulier de l’artiste.
Pierre Bonnard, Conversation Provençale © Prague, Národní Galerie, Photo : akg-images / Erich Lessing
Bonnard et le Japon, une histoire d’amour à la croisée des mondes
C’est en 1890, lors d’une exposition organisée par Siegfried Bing à l'École des Beaux-Arts de Paris, que Pierre Bonnard découvre réellement la peinture japonaise. C’est une révélation, qui le bouleverse au point de changer complètement sa pratique de la peinture. Dès lors, il intègre de nouveaux principes esthétiques, en se détournant d’une représentation classique du réel. Le Nabi se met à collectionner les estampes, et son art se tourne vers le « japonisme ».
Au fil de ses créations, Bonnard revendique alors la souplesse des mouvements, le contraste des couleurs, le goût prononcé du décor, ou encore l’aplanissement de l’espace. C’est une nouvelle ère qui commence, qui pousse l’artiste à se tourner vers une représentation innovante de l’éphémère, non pas pour reproduire ce qu’il voit, mais plutôt pour exprimer ce qu’il ressent. Et pour ce faire, il n’utilise qu’un instrument majeur : la couleur.
Pierre Bonnard, Au Bar © Collection particulière, Photo : Heritage Images / Fine Art Images / akg-images
Une exposition aussi troublante que dépaysante
C’est dans ces œuvres toutes singulières que Caumont - Centre d'Art vous propose de plonger aujourd’hui. En mettant en dialogue les créations du peintre et un certain nombre d’estampes japonaises de la prestigieuse collection Leskowicz, le musée met en lumière les liens indéfectibles et l’influence incontestable de l’art japonais sur celui qui fut transporté non seulement par l’esthétique, mais aussi par le mode de penser des artistes nippons.
Sur place, nous découvrons une sélection unique de toiles, dont certaines rarement ou jamais exposées au public français. Parmi les œuvres majeures présentées, nous découvrons les Femmes au jardin, un paravent représentant les 4 saisons à travers les profils de 4 femmes mystiques aux allures japonaises. Ou encore Amandier en fleurs, son tout dernier tableau, qui montre que, jusqu’à la fin de sa vie, Bonnard sera fidèle à son amour de toujours : le Japon.
Vue de l'exposition, Pierre Bonnard, Femmes au jardin, musée d’Orsay, Photo © Culturespaces / Thomas Garnier
Bonnard et le Japon
Caumont - Centre d'Art
3, rue Joseph Cabassol – Aix-en-Provence
Jusqu’au 6 octobre 2024
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