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Le Congrès mondial de la Nature ouvert à tous en septembre à Marseille

Publié le 16 août 2021 à 20h09

Modifié le 17 août 2021 à 09h19

par Estelle Flory

Après Hawaï en 2016, Marseille va accueillir le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) du 3 au 11 septembre. Un évènement majeur pour la biodiversité. Il était initialement prévu pour juin 2020, mais en raison de la crise sanitaire il a été reprogrammé pour ce mois de septembre. Le Parc Chanot accueillera dans le cadre de cet événement mondial des chefs d’État, des diplomates, des membres de la communauté scientifique internationales et des citoyens du monde entier. L’objectif de ce Congrès Mondial est de trouver des résolutions aux problématiques liées au changement climatique.

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Le programme de l’évènement

L’évènement sera hybride et vous pourrez y participer en présentiel ou en virtuel. Il sera organisé en quatre éléments principaux. Le premier est le forum qui se tiendra du 4 au 7 septembre. C’est un marché de nouvelles idées, recherches et politique en matière de conservation. L’assemblée des membres de l’UICN qui se tiendra du 8 au 10 septembre. Au cours de cette assemblée 1 400 organisations membres de l’UICN seront présentent. Du 4 au 9 septembre, il y aura des stands qui exposeront et qui organiseront des évènements pour présenter leurs recherches et innovations. Et enfin, les Espaces Générations Nature (EGN) du 4 au 11 septembre, qui permettent d’engager le grand public dans la conservation.

 

Waste We Can

Des zones grand public vont pour la première fois être mises en place. Parmi elles, Waste We Can dédié à l’économie circulaire et à la question des déchets au sein des EGN. Cet espace Waste We Can va permettre de mettre en avant des solutions innovantes et de débattre sur différents sujets autour de l’économie circulaire.

Clean my Calanques ©

Il accueillera des rencontres entre citoyens, associations et entreprises engagées autour de tables rondes, de stands ludiques et de pitch qui permettront de découvrir des solutions innovantes. Ils organisent notamment une exposition « cabinet de curiosités » sur l’obligation de préserver nos ressources par la réduction des facteurs de gaspillage.

 

Des conférences gratuites

Waste We Can proposera 21 conférences organisées en 7 thématiques gratuites et ouvertes à toutes et tous. Les thématiques proposées pendant le Congrès Mondiale sont : la protection et les solutions pour la mer, les relations entre sport et écoresponsabilité, la smart city écoresponsable, l’impact de l’industrie sur l’environnement, les lieux d’exceptions et écosystèmes d’inspiration, la consommation responsable et le réemploi dans l’immobilier. Cet évènement à caractère international est l’occasion parfaite pour en apprendre plus, se renseigner et développer des idées pour aider la biodiversité.

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Un vignoble grec vieux de 2 500 ans découvert sous les quartiers Nord de Marseille

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par Marion Santiago

Sous le bitume, les vignes grecques

C’est au cœur du 15e arrondissement, entre la rue Cazemajou et le boulevard Salengro, que les archéologues de l’Inrap ont fait parler la terre. En fouillant une parcelle promise à de nouveaux aménagements d’Euroméditerranée, ils ont révélé les vestiges d’un vignoble antique, parfaitement conservé sous plusieurs mètres de remblais. Ce coteau aujourd’hui urbain dominait autrefois la mer, à moins de 300 mètres du rivage. Les fouilles ont permis d’identifier trois générations de vignobles successifs, exploités pendant près de quatre siècles.

Foyer à pierres chauffantes antérieurs aux fosses de plantation grecques. © Axel Cauvin, Inrap

Massalia, la capitale du vin antique

Ces découvertes confirment ce que les historiens soupçonnaient : la vigne faisait battre le cœur économique de Massalia. Du Ve au IIe siècle avant notre ère, le vin marseillais s’exportait bien au-delà de la Provence — jusqu’en Catalogne, en Corse, et même en Allemagne celtique. Les amphores estampillées “made in Massalia” témoignent d’un véritable monopole du vin méditerranéen, bien avant l’essor des crus italiens. Marseille, déjà, jouait la carte du commerce international.

Fouille et enregistrement du deuxième vignoble par les archéologues. © Souen Fontaine, Inrap

Un trésor sous un futur quartier

Avant que ne sortent de terre de nouveaux immeubles, les archéologues ont dû composer avec un sol pollué par l’héritage industriel du secteur. Après dépollution, les fouilles ont révélé un paysage agraire complexe : fosses de plantation, chenal antique, silos, traces de polyculture… Autant d’indices qui esquissent une organisation agricole ingénieuse et durable. Là où s’élèveront demain des bâtiments modernes, les chercheurs ont redonné vie à une colline viticole grecque oubliée, rappelant que l’histoire de Marseille s’écrit toujours entre terre, vin et mer.

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