Avant de vous dévoiler ce classement préoccupant qui place Marseille devant la capitale en matière de location, voici quelques explications. L'inflation, particulièrement importante dans les Bouches-du-Rhône, s'est d'abord répercutée sur une augmentation significative des taux d'emprunt. Avant la crise sanitaire, un Marseillais moyen pouvait espérer un taux de crédit inférieur à 1%, mais aujourd'hui, il est impossible de descendre en dessous de 4,5%. Cette hausse importante a entraîné une réduction significative des accords de prêts, empêchant ainsi certains ménages de devenir propriétaires. Cette diminution des achats a surchargé le marché locatif.
S'ajoute à cela l'interdiction de louer des logements classés F ou G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En conséquence, les propriétaires de ces logements énergivores, n'ayant ni les moyens ni l'envie de les mettre aux normes pour continuer à les louer, décident de les vendre.
Marseille +5,7% en 1 an
Les deux éléments précités sont le socle de cette augmentation globale et nationale des loyers. Pourtant, dans certaines villes comme Marseille, la hausse se fait plus significative qu'ailleurs.
Parmi les villes où les prix ont le plus augmenté (d'après Locservice), entre septembre 2022 et août 2023, on découvre :
1. Bordeaux - 8,1%
Loyer au m2 en août 2023 - 852€
2. Brest - 5,8%
Loyer au m2 en août 2023 - 547€
3. Tours - 5,7%
Loyer au m2 en août 2023 - 555€
4. Marseille - 5,7%
Loyer au m2 en août 2023 - 766€
5. Amiens - 5,6%
Loyer au m2 en août 2023 - 524€
Le reste de la France n'est pas épargné, de Paris à Nantes en passant par Orléans ou encore Nîmes, la hausse des prix oscille de +3,4 à 5,1%. Quant à la tension locative, c'est-à-dire le rapport entre le nombre de demandes et d'offres, Marseille ne s'en sort pas trop mal. En moyenne, Locservice estime que la cité phocéenne fait face à 2,54 demandes pour 1,91 offres, ce qui est considéré comme très acceptable, surtout quand on compare avec des villes comme Rennes qui enregistre 10,73 demandes pour seulement 6,33 offres, ou encore Bordeaux (la grande perdante dans la lutte pour se loger...) qui affiche 7,25 demandes pour 5,49 offres.