La nouvelle en a réjoui plus d'un. Hier, le Parc des Calanques a pu, de nouveau accueillir les visiteurs friands de promenades ou d'activités sportives. D'un point de vue économique, cette réouverture était également attendue par de nombreuses petites structures. Après avoir communiqué l'information sur les réseaux sociaux, les gestionnaires du Parc ont noté l'importance de certaines règles à respecter afin de préserver la faune et la flore, qui ont profité du confinement pour se développer.
« Un retour sous conditions »
« Un retour sous conditions, qui est une bonne nouvelle pour tous les amoureux du territoire ! Le Parc et ses partenaires appellent à renouer avec la nature « en mode quiétude », expliquent les gestionnaires du Parc. De nombreuses espèces comme des puffins, des oiseaux marins ou encore des rorquals, ont pris l'habitude de s'installer dans des lieux habituellement fréquentés par le public.
Face à des oiseaux posés sur l'eau, les agents du Parc demandent de changer de Cap. Interdiction de s'asseoir sur les plages ou d'y promener son chien. Les enceintes sont fortement déconseillées. Calme oblige : le tout est de ne pas « stresser les animaux ». Si dans l'Hérault, des nids d'oiseaux ont été détruits après que des motos aient utilisés la plage où ils se trouvaient pour faire un rodéo, en PACA, la situation est visiblement similaire. Le « retour sous condition » semble être difficile à respecter pour certains qui se sont empressés de déposer cadavres de bouteilles et tout autres déchets. Pour certains habitants, cette réouverture du Parc des Calanques fait l'objet d'un ras-le-bol unanime.
©Henriette Koblinsky
« On se moque vraiment de nous »
Si les Calanques font la fierté des Marseillais, elles n'en restent pas moins un lieu méprisé par beaucoup de ses visiteurs et touché par la pollution. « Le soir ou la nuit, c'est musique à fond, fiestas, insultes. Le matin, je retrouve toujours des canettes vides, des sacs plastiques…On en a marre, on se moque vraiment de nous », s'énerve Philippe un habitant des alentours du Parc. « Pour nous, ce n'est pas une bonne nouvelle ».
©Lili Vandermiers
©Bérénice Salomon
Victimes de nuisances sonores et autres incivilités de quelques visiteurs, ces Phocéens sont consternés. Pour ces fervents défenseurs de leur territoire, la tranquillité n'existe plus, le respect non plus. Sur les réseaux, la colère monte, mais tous, restent déterminés à se battre, à faire changer les choses et à se faire entendre, « pour nos enfants, vos petits-enfants et même pour vous. ».